Jun 19 2010

Laos – Les 4000 îles

De retour à Paksé après nos 5 jours de moto, nous sommes partis dans les îles du sud du Laos. Nous embarquons avec 15 locaux sur les bancs en bois à l’arrière d’un camion, les sacs de riz et les bagages sur le toit, les ananas et autres fleurs de bananiers entre les jambes et bien évidemment les 10 petits cochons dans un panier accroché à l’arrière…  C’est parti pour 140km et 2h30 de trajet à bord de ce super tuk-tuk. Préférant toujours faire les trajets avec les locaux, ce transport pittoresque, bien que poussiéreux, nous évite de prendre les mini-vans affrétés pour les touristes

Nous avons passé 5 jours sur l’île de Don Khône dans l’extrême sud du Laos, juste avant la frontière cambodgienne. A ce niveau, le Mékong se divise en de multiples bras pour former de nombreuses îles de différentes tailles, on appelle cette zone les « 4000 îles ».

L’île est agréable car extrêmement calme, surtout en ce moment car c’est la basse saison touristique, nous devons être entre 10 et 15 touristes sur l’île… Nous nous sommes promenés en vélo autour des îles de Don Khône et Don Det, toutes deux reliées par un petit pont construit par les français afin de franchir les obstacles du Mékong situés à ce niveau. La promenade est très agréable, la campagne est verte, il y a des rapides à observer, quelques vieilles maisons coloniales mais surtout des dauphins d’eau douce. Lors d’une sympathique sortie en pirogue, juste avant le couché du soleil, nous avons pu en observer plusieurs lorsqu’ils remontaient respirer. Le milieu du Mékong symbolise la frontière entre le Laos et le Cambodge et les dauphins se trouvaient du côté cambodgien. En donnant un petit pourboire d’un dollar au douanier cambodgien stationné sur la rive, nous avons pu franchir cette frontière virtuelle sans aucun problème pour venir mieux observer ces incroyables animaux. Moment inoubliable !

Les deux îles touristiques et surtout celle de Don Det, sont cependant mises à mal par la construction d’une multitude de bungalows entassés les uns sur les autres sans la moindre harmonie. De plus, tout au nord de Don Det, un tourisme particulier, à la recherche de bars, fiestas et shit semble se développer. Nous n’avons pas retrouvé ici la sérénité de Muang Ngoi.