Apr 3 2010

Népal – Bilan

Le Népal est un pays qui a mis plusieurs jours avant de nous séduire réellement. Nous avons été au début un peu déboussolés par sa capitale grouillante et son si grand nombre de touristes. Nous avons adoré le trek (fatiguant mais avec des vues inoubliables), le safari dans le parc national à la recherche des rhinocéros avait quelque chose de magique, enfin Katmandou et sa vallée ont révélé quelques lieux admirables.

C’est le premier pays à majorité hindouiste que nous avons visité et c’est vraiment différent des pays bouddhistes. Selon certain, le Népal est comme un petit aperçu de l’Inde en un petit peu plus calme. Nous qui avons trouvé les villes du Népal déjà extrêmement animées, on imagine….

En préparant notre voyage, nous avons beaucoup entendu parler du Népal et il semblerait que ce pays soit toujours assimilé à ses activités de montagne (trek des Anapurnas et de l’Everest essentiellement). Ce pays a aussi de beaux parcs nationaux et une richesse architectural à découvrir. Mais le plus important en limitant ce pays au trek concerne la population, nous oublions alors que le Népal est un des pays les plus pauvres au monde. Nous avons en effet été marqués à notre arrivé par le niveau de vie des népalais. En 2007, 68% de la population gagnait moins de 2 dollars par jour. C’est étrange de constater qu’un pays si touristique puisse être si pauvre. De tout les pays que nous avons faits, le Népal est celui où nous avons été le plus confrontés à la difficulté de la vie, ici même les enfants sont malmenés. Le tourisme n’est vraiment pas bénéfique pour tous.

Nourriture

Le plat national s’appelle le daal bhaat, il se compose de riz blanc, d’une soupe de lentilles et d’un curry de légumes. Il peut parfois être accompagné d’un peu de viande. Les népalais mangent cela midi et soir, c’est assez bon quand cela est bien préparé, simplement ce n’est pas très varié. Au restaurant, il est toujours servi à volonté ce qui est pratique sur les chemins de trek. On trouve aussi beaucoup des nouilles sautées avec des légumes ou de la viande (chow mein).  Il y a de nombreux plats provenant des pays voisins, comme les « momos » du tibet. Ce sont des gros raviolis, de viande ou de légume, frits ou cuits à la vapeur. Enfin, il ne faut pas oublier les chapatis (pain indien sans levain) ou les délicieux nans.

Tous ces plats sont bons mais ils représentent quasiment l’ensemble des spécialités népalaises. C’est pourquoi, nous étions très contents de manger indien lorsque cela était possible. Ce sont souvent des currys de viande bien épicés accompagnés d’une bonne quantité de riz. Au Népal, il faut oublier les légumes.

Transport

Le Népal est un pays montagneux et il ne faut donc pas se fier au kilométrage mais plutôt au temps restant indiqué par le chauffeur. Nous avons eu des routes correctes à Katmandou et dans sa vallée, par contre nous avons fait environ la moitié du chemin, pour nous rendre à la ville départ du trek, sur des chemins en terre. Nous nous sommes même retrouvés sur une route en travaux où il a fallu attendre 15 bonnes minutes sous un soleil de plomb, que la pelleteuse arrive pour nous remettre la route dans un état raisonnable pour que le bus puisse passer.

Au niveau des moyens de locomotion, nous avons utilisé les taxis pour Katmandou. Il y en a  beaucoup et ne coûte vraiment pas cher. Sur les plus longs trajets, nous avons utilisé essentiellement des bus locaux. Cela est impressionnant de voir le nombre de personnes que l’on peut entasser dans si peu d’espace. Complètement comprimés les uns sur les autres, nous étions certains que plus personne ne pouvait monter, et pourtant le bus continuait de s’arrêter pour prendre le moindre passager sur le bord de la route et en poussant assez fort, ils arrivent à rentrer… Vraiment incroyable. Enfin, les népalais sont petits, et donc les bus ne sont pas fait pour les gugus d’1m85 de mon genre. Le plafond ne semble pas dépasser les 1m60 et j’ai du passer de très longs moments le coup cassé en deux  à attendre le moment magique de la descente.

Dernière chose, les népalais ne semblent pas avoir la même notion que nous « d’espace privé », vous savez cette bulle invisible à quelques centimètres de vous dans laquelle vous n’aimez pas trop qu’un inconnu rentre. Ici, il ne semble pas poser de problème d’utiliser votre genoux comme accoudoir, votre épaule comme oreiller ou enfin de se coller généreusement sur une des parties de votre corps, même la tête. Cela peut paraitre drôle et farfelu mais c’est réellement ce que nous avons vécu, un peu surpris, lors de nos trajets en bus publique, et lorsque nous devons faire 12h de suite entassés et sous le soleil, c’est long.

Budget

Les grosses dépenses lors de notre séjour concernent les droits d’entrée des différents lieux ou monuments ainsi que les guides pour le trek et notre marche dans le parc national du Chitwan. Hormis cela, le logement et la nourriture ne coutent vraiment pas cher. Tout compris (logement, nourriture, transport, guides, entrées, visas…), 29 jours nous ont couté 1007 euros, soit un peu moins de 35 euros par jour pour 2.


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