Feb 23 2010

Birmanie – Kalaw

Après une journée de bus complète qui nous a permis de réviser les tubes birmans au karaoké (départ 5h du matin et arrivée à 4h du matin), nous voilà à Kalaw. Petite ville très paisible, nous sommes séduits. Un grand marché, regroupant différentes ethnies des villages environnants, est organisé tous les 5 jours. Nous avons eu la chance d’y assister lors de notre première journée. Tous les produits sont présents, des cacahuètes à la papaye en passant par le poisson ou les abats de viande.

Une journée de repos supplémentaire et nous partons pour 3 jours de trek pour rejoindre le lac Inle. Ce sera un bon entrainement avant le Népal. Nous sommes accompagnés par 3 espagnols, une américaine et un autrichien, tous très sympas et du même âge que nous. Nous traversons de multiples villages, les paysages sont superbes avec cette terre rouge. C’est actuellement la saison sèche, les rizières sont vides, ce qui est un peu dommage. Le trek est plus touristique que celui de Hispaw, 4 autres couples font le même parcours que nous, mais cela reste raisonnable, chacun allant à sa propre vitesse, nous ne les croisons qu’assez rarement.

Nous passons la première nuit dans un petit village d’une quinzaine de maison. Fred avec les autres garçons du groupe s’essaye au « cane balle » avec les jeunes du village. C’est une sorte de volley-ball qui se joue avec un ballon en bambou et où il ne faut utiliser que les pieds et la tête. Les joueurs exercés arrivent à smatcher avec les pieds à plus d’1m70 de haut. Pour la seconde nuit, nous sommes accueillis dans un monastère de novices (apprentis moines). Dormant dans la salle de prière, nous sommes réveillés à 5h30 par le champ des élèves.


Feb 17 2010

Birmanie – Hispaw

Nous sommes depuis 5 jours à Hispaw, petite ville agréable situé au nord-est de la Birmanie, dans l’état shan. Nous avons passé la première journée à sillonner les champs et les environs à la rencontre des habitants et des paysans.

Accompagnés d’un guide, nous sommes ensuite partis pour 2 jours de trek, dans les montagnes qui abritent des  petits villages Palaung isolés. Il faut compter une demi-journée de marche difficile pour accéder aux plus proches. Nous avions peur que cette excursion soit adaptée aux touristes, nous ne voulions pas tomber dans la démonstration artificielle des traditions. Finalement, cette région, comme le pays en général, étant encore assez peu touristique, les habitudes des villageois n’ont pas été modifiées ou perturbées pas ces quelques visites. Dans le village le plus reculée, les enfants ne nous interpellent pas comme habituellement avec de grands sourires, mais nous regardent de loin et certains se mettent même à pleurer. Cette réaction déstabilisante est cependant vite effacée par le sourire des parents qui consolent leurs enfants, ces derniers nous cherchant alors du regard quelques minutes plus tard.

Ici comme Mongolie, quelques familles acceptent de nourrir et de loger les randonneurs, contre une contribution choisie par nos soins. C’est une famille nombreuse qui nous a accueillis, des grands-parents aux petits enfants, avec laquelle nous avons pu partager quelques repas et quelques moments de vie. Nous avons dormi dans la maison, à même le sol avec quelques couvertures, ici les nuits sont très froides.

Lorsque nous étions au milieu des montagnes, nous avons pu avoir une discussion intéressante avec un homme concernant la situation politique du pays (dictature militaire). Il est triste de voir son pays dans cet état et semble très septique quand à une éventuelle amélioration à court ou moyen terme. Les généraux gèrent tout et utilisent tout l’argent. La discussion s’arrête assez brutalement, il semble inquiet et nous dis même qu’on pourrait être des agents secrets pour les militaires. Il conclut en disant qu’une telle discussion en ville, avec une oreille indiscrète, pourrait lui couter la prison.