Jan 6 2010

Touristes mais responsables

Nous sommes toujours heureux de partir en voyage. Oui, mais partir à quelles conditions ?

Les impacts du tourisme

Le fait de voyager est avant tout une envie de découvrir de nouveaux paysages, d’aller à la rencontre des populations et de leurs modes de vies, de visiter des sites historiques uniques, mais aussi de se confronter à la nature.

Le tourisme est dévastateur dans certaines régions ou dans certains pays. L’appel de l’argent est souvent trop tentant au regard du respect des gens, des animaux ou de la nature.

On peut parler rapidement des femmes girafes (Padaung) en Thaïlande ou en Birmanie. Elles sont “parqués” dans des villages pour que des touristes, en mal d’exotisme, viennent prendre quelques photos. Si les touristes arrêtaient d’aller dans ces parcs odieux, tout ceci prendrait fin en peu de temps. Mais malheureusement, le tourisme apporte tellement d’argent, cette pratique progresse rapidement. Un peu plus d’infos sur hermaphrodite.fr.

On peut aussi parler des pauvres éléphants maltraités à Bangkok, les chevaux rachitiques tirant des carrioles à touriste à Marrakech ou enfin les ânes de Santorin transportant des personnes un peu trop feignantes ne voulant pas gravir seules les quelques marches.

Il ne faut pas oublier notre belle planète. On voit, par exemple, trop d’hôtels immondes dépayser des lieux splendides, tout ça par l’appât du gain. Ces énormes complexes polluent les paysages visuellement mais aussi les rivières ou les mers avoisinantes.

Alors tout ceci pour dire, que même si l’on est conscient de ces dérives du tourisme, nous ne sommes pas totalement irréprochables. Le simple fait de partir à l’autre bout du monde pollue. Et oui, à défaut d’y aller en vélo nous prendrons bien l’avion. Donc il faut savoir faire la part des choses et faire attention le plus possible à nos effets sur notre environnement.

Notre engagement

Sur place, nous choisirons le plus possible des petits logements chez les habitants ou des petits hôtels intégrés à l’architecture locale (guest house, lodge). Nous essaierons de polluer le moins possible en prenant des transports en commun, en utilisant des savons biodégradable et en limitant au maximum nos déchets. Nous éviterons les sites aménagés exclusivement pour les touristes.

Compensation carbone

Lorsque j’entendais, Yann Arthus Bertrand ou Nicolas Hulot, conclurent leurs émissions en disant qu’ils compensaient carbone, je trouvais cela un peu dérangeant. Je trouvais un peu facile ce principe de polluer, mais de compenser avec de l’argent pour se donner bonne conscience. A bien y réfléchir, il s’agit simplement de réduire son impact. Et c’est mieux que rien…

Pour notre voyage c’est pareil, nous allons polluer, oui malheureusement ! Mais malgré tout, nous voulons vraiment faire ce voyage et donc prendre l’avion. Donc à défaut de ne pas polluer nous allons compenser nos émissions de Co2 en participant à un projet de développement au Cambodge.

Présentation du projet de développement du GERES au Cambodge

Co2 Solidaire

Au Cambodge, le bois couvre plus de 80% des besoins en énergie. Il est notamment utilisé pour la cuisson des aliments. Un projet de recherche et développement (CFSP Cambodian Fuelwood Saving Project) mis en œuvre par le GERES a développé un modèle de foyer de cuisson domestique amélioré, le New Lao Stove (NLS), qui permet d’économiser plus de 35% de charbon de bois (en laboratoire) par rapport aux foyers traditionnellement utilisés.

Depuis 2002, l’ONG française GERES s’est engagé dans la diffusion massive du NLS. Cette action a permis d’impliquer de manière indirecte une part importante de la population cambodgienne dans la préservation de la forêt et de l’environnement.

Aujourd’hui, la réussite de ce projet réside dans la réduction reconnue des émissions carbone entre 2003 et fin 2007 (320 000 TeCO2) et en évitant la destruction de 240 000 tonnes de bois.

En plus d’être écologique, ce projet est humanitaire. Il a permis de créer des emplois et d’améliorer les conditions sanitaires des utilisateurs. La pénible tache de la récolte du bois est sensiblement réduite car ces foyers de cuisson améliorés nécessitent moins de combustible. De plus ils émettent moins de particules en suspension par rapport aux foyers traditionnels, ce qui améliore les conditions de vie des familles.

Calcul de la compensation

Il est possible de calculer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sur des sites comme actioncarbone.org ou co2solidaire.org. Les émissions pour nos 3 vols A/R sont estimées entre 11 et 14 TeCo2. Notre compensation s’élève à 271 euros pour:

  • Aller/Retour Paris – Bangkok pour 2 personnes
  • Aller/Retour Bangkok – Rangoon pour 2 personnes
  • Aller/Retour Bangkok – Katmandou pour 2 personnes

Calcul GES - actioncarbone.org calcul-co2solidaire.org

Liens des sites

  • geres.eu : projets du GERES au Cambodge
  • GoodPlanet.org : association fondée par Yann Arthus-Bertrand.
  • CO2Solidaire : opération de compensation volontaire et solidaire lancée en 2004 par l’ONG GERES.

Jan 3 2010

Préparation administrative

Voilà certainement le point le plus ennuyeux et le plus rebutant d’un tel projet. Le plus difficile, quand on part plusieurs mois en voyage, n’est pas d’être assis face à la montagne à lire un livre paisiblement. Non, le plus difficile est bien de gérer toute la paperasse avant le départ.

Santé

S’il y a bien quelque chose que nous connaissons mal, c’est bien tout ce qui tourne autour de la santé. Mais pour un voyage de 5 mois, nous avons décidé de bien faire les choses. Nous avons pris un rendez-vous à l’Institut Pasteur. Le bilan:

  • Vaccins Hépatite A et Typhoïde
  • Paludisme : nous emporterons chacun une boite de malarone pour traitement curatif mais nous ne prendrons rien en préventif.

Les liens utiles du site:

Les assurances

  • Mutuelle – nous conservons notre mutuelle d’entreprise
  • Assurance rapatriement – avec les cartes Visa et MasterCard

Les 90 premiers jours du voyage sont couverts avec la carte Visa Premier ou MasterCard Gold.

Il n’est pas possible de cumuler la garantie sur le temps, même si on dispose de plusieurs cartes visa ou MasterCard. On ne peut être couvert que les 90 premiers jours du voyage. L’assureur demande systématiquement une copie du billet de départ, billet électronique ou talon de cartes d’embarquement, à défaut il réclame la copie intégrale des passeports avec les tampons d’entrée de sortie des pays visités en cas de doute pour définir les dates de voyage et la résidence fiscale.

Par contre les plafonds de prise en charge des frais médicaux et d’hospitalisation sont cumulables, c’est à dire que si vous avez une carte visa avec une prise en charge de 11.000 euros et que cette somme est dépassée lors d’une hospitalisation, vous pourrez utiliser vos autres cartes visas ou MasterCard pour la prise en charge du complément et ce en utilisant autant de cartes que vous voulez.

Enfin, pour le trek au Népal, des agences demandent une attestation d’assurance comportant le secours en hélicoptère en cas d’accident en montagne. Ceci est possible avec Visa Premier,  mais pour en bénéficier il faut avoir effectué au moins un paiement avec la carte en relation avec le trek (location, agence, logement…).

FAQ Visa
FAQ MasterCard

  • Assurance rapatriement – avec AVI Internationnal

Les solutions proposées par les cartes de paiement étant limitées à 90 jours, il faut souscrire une autre assurance. Nous avons choisi de prendre le plan Marco Polo d’AVI Internationnal à 49 euros par mois.

  • Assurance automobile

Changer le contrat pour une assurance repos (la voiture reste en stationnement). Beaucoup moins chère mais personne ne peut rouler avec le véhicule.

Visas

  • Thaïlande : visas de 30 jours en arrivant à l’aéroport et 15 jours par les frontières terrestres.
  • Laos et Cambodge : visas de 30 jours aux frontières terrestres.
  • Népal : visas de 30 jours à l’aéroport.
  • Vietnam : visas de 30 jours à demander à l’ambassade du Cambodge. Attention, la durée de validité du visa commence à courir le jour de la délivrance.
  • Birmanie : demande réalisée auprès de l’ambassade à Paris.
    • Le site n’existe plus mais des infos ICI
    • 60 Rue de Courcelles – 75008 Paris
    • du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30
    • 01 56 88 15 90

Jan 2 2010

Le trajet

Mais où partir ?

On hésitait beaucoup entre Amérique latine et Asie du sud-est. L’Asie coûte un petit peu moins cher et la météo semble plus propice à cette période de l’année (Février à Juillet).

Nous avons choisi 5 pays pour 5 mois.

Myanmar Myanmar (Birmanie)

Ce pays est réputé pour ses magnifiques paysages, ses temples incroyables, sa population très accueillante mais hélas aussi son régime politique autoritaire. La décision d’aller au Myanmar n’est pas simple. Devons-nous boycotter le tourisme pour lutter contre cette dictature militaire ou justement y aller pour ne pas oublier cette population déjà délaissée ? Nous avons décidé d’y aller en connaissance de cause et de façon réfléchie. Nous allons essayer d’utiliser le plus possible des services privés (restaurants, hôtels, bus), afin que notre argent aille le moins possible dans les caisses de l’état. Nous refusons de prendre l’avion ou des bateaux d’état même si cela nous empêchera d’aller dans des régions extrêmement attirantes telles que Kengtung ou Mrauk U.

Népal Népal

A la base, c’est le Tibet qui nous intéressait mais il est trop difficile d’y accéder en ce moment, le Népal est donc une excellente alternative. Ce pays abrite le toit du monde (Everest), et 8 des 14 sommets de plus de 8000 mètres. Nous pensons faire notre premier vrai trek de 15 jours aux pieds des 8000. De plus, la vallée de Katmandou est un enchantement reconnu internationalement qui n’abrite pas moins de sept sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Cambodge Cambodge, Vietnam Vietnam, Laos Laos

Ces 3 pays qui nous attirent sont faciles a visiter les uns à la suite des autres. Nous circulerons par la route ce qui nous donnera une totale liberté de déplacement (pas d’avions). Nous voulons prendre notre temps pour aller à la rencontre des habitants, découvrir leur culture et de leurs traditions.

Thaïlande Thaïlande

La Thaïlande ne fait pas partie des pays auxquels nous allons consacrer un mois. Cependant, nous y passerons plusieurs jours car tous nos vols arrivent à Bangkok. Nous rejoindrons le Cambodge et le Laos par voies terrestres, ce qui nous permettra de traverser quelques régions. Ce pays nous attire moins, il semble moins authentique car beaucoup plus touristique.

La question qui suit est : dans quel ordre ?

La contrainte principale étant la météo, nous nous sommes aidés du très bon guide “Où et quand partir en 2010 ?” de Jean-Noël Darde. Et voici les périodes idéales :

  • Myanmar : fin octobre à fin février. Nous y allons en février.
  • Népal : saison froide d’octobre à mi-mars. L’idéal pour un trek dans le Langtang semble avril. Nous y allons en mars.
  • Cambodge : saison sèche en novembre – décembre. Canicule en mars et avril. Saison des pluies de début mai à début novembre. Nous y allons en avril.
  • Vietnam : saison idéale à Hanoï en novembre et fin avril-début mai. Au centre (Da-Nang), la meilleure saison et la moins pluvieuse entre février et juin. Enfin dans le sud (Hô Chi Minh-Ville) de décembre à avril. Nous y allons en mai.
  • Laos : saison sèche entre novembre  et fin février. Période des grandes chaleurs de mars à début mai. Saison des pluies de début mai à mi-octobre. Nous y allons en juin.

Le planning prévisionnel


Jan 1 2010

Le projet

Qui sommes-nous ?

Elise et Fred, respectivement 26 et 27 ans. Pour nous contacter, utiliser le lien en haut de page : Contact.

Quand partir ?

Par rapport à notre mariage en juin 2009, notre voyage de noce en Mongolie en juillet-août et enfin le nouveau travail d’Élise en septembre, il est apparu qu’un départ début 2010 était la bonne période. Cela permet à Élise de travailler 5 mois et nous laisse suffisamment de temps entre ces événements pour préparer ce “long” voyage.

Quel rythme de voyage ?

Lorsque nous partons en voyage, nous aimons découvrir de nouveaux paysages, rencontrer la population locale et essayer de s’imprégner le plus possible de leurs habitudes de vies. Ceci n’est pas toujours facile lorsque nous partons que 2 semaines dans un pays.

Lors de ce voyage de 5 mois, nous souhaitons donc prendre du temps et consacrer environ 1 mois par pays (la durée des visas). Nous ne voulons pas tout faire ou tout voir, nous voulons avoir suffisamment de liberté pour choisir à la dernière minute ce que nous ferons demain et ainsi se laisser tenter par d’éventuelles opportunités de dernières minutes.

On prend donc nos billets d’avions et on verra la suite du programme sur place.

Pourquoi seulement 5 mois ?

Et bien hormis des histoires d’argent, il n’y a pas beaucoup de raisons. On serait bien parti un an ou plus, en continuant vers l’Amérique latine (Bolivie, Pérou, Argentine, Chili…), l’Amérique centrale puis du nord en terminant par l’Afrique et l’Okavango par exemple. Oui cela nous fait rêver, mais nous voulons aussi réaliser d’autres projets en France : une maison avec des enfants et un chien 😉 Alors 5 mois est un bon compromis, et puis on fera la suite d’ici quelques années.