Jun
30
2010
Ce projet qu’on imaginait depuis un long moment est maintenant terminé. C’était vraiment magique ! Que de paysages, de rencontres, de souvenirs inoubliables… 5 mois c’était très bien, on aurait bien évidemment aimé plus, mais c’est avec plaisir que nous rentrons chez nous, retrouver nos familles, nos amis, nos collègues… 😉
Si nous devions changer une chose, on ajouterait un pays comme la Malaisie ou l’Indonésie. Le principe d’un pays par mois est une bonne idée mais il a ses limites avec des petits pays comme le Cambodge ou le Laos. On aurait pu gagner 15 jours pour aller voir les orangs-outans.
Merci à tous ceux qui nous ont suivis via le blog, merci pour vos mails et commentaires. Si vous avez une remarque ou une question concernant un pays, un parcours, notre budget ou la préparation d’un tel projet… n’hésitez pas à nous contacter, on vous répondra avec plaisir.
A bientôt tout le monde !
2 comments | tags: bilan | posted in Non classé
Jun
28
2010
Nos 3 pays préférés
Nos 3 « petites » villes préférées
Nos 3 paysages préférés
Nos 3 sites historiques préférés
Nos 3 sites paisibles préférés
Nos 3 moments forts
- Echanges avec l’incroyable famille de Battambang (Cambodge)
- Rencontre avec les enfants des rues de Katmandou avec APC (Népal)
- Moments passés avec les petites filles de l’orphelinat de Hué (Vietnam)
Nos 3 pires moments
- Notre état lamentable à cause de la giardiase lors du trek du Langtang et Gosainkund (Népal)
- Nos 2 kilomètres de marche avec nos gros sacs et en pleine chaleur suite à l’arnaque du bus (Vietnam)
- Trajet de 10h, entassés dans un mini-bus sur des routes infernales, pour nous rendre au trek (Népal)
Nos 3 rencontres préférées avec la faune
- Face à face avec les rhinocéros du parc de Chitwan (Népal)
- Découverte des calaos de Khao Yai (Thaïlande)
- Ballade magique sur le Mékong au milieu des dauphins d’eau douce (Laos)
- Et tous les chiens, chats, vaches, buffles, cochons, poules… rencontrés à chaque coin de rue
Comments Off on Bilan final – Nos top 3 | tags: Birmanie, Cambodge, Laos, Myanmar (Birmanie), Népal, Thaïlande, Vietnam | posted in Birmanie, Cambodge, Laos, Népal, Thaïlande, Vietnam
Jun
24
2010
De retour pour la 4è et dernière fois en Thaïlande, nous avons dormi à Ubon Ratchathani en espérant faire un aller-retour le lendemain vers le temple de Prasat Khao Preah Viharn. Ce mystérieux sanctuaire, joyau de l’art khmer, est perché sur une colline sacrée et tourné vers Angkor. Il est sujet de discorde depuis des décennies entre le Cambodge et la Thaïlande car situé sur la frontière, chaque pays revendiquant sa propriété. Il est désormais acquis qu’il appartient au Cambodge mais on pouvait encore le visiter récemment depuis la Thaïlande. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et nous avons donc dû annuler nos plans…
Nous avons alors continué, avec 11h de bus catastrophique, vers le parc national de Khao Yai, classé par l’Unesco depuis 2005. Cette magnifique réserve de plus de 2000km², couverte par diverses catégories de forêt, abrite une faune riche et totalement sauvage. Il y a quelques sentiers de treks mais la majorité des visites se font… en voiture ! Et Oui ! Surprenant !


Comprenant qu’il était impossible de visiter correctement ce parc gigantesque par nos propres moyens, nous sommes partis avec 2 guides et un petit groupe sympathique. Nous avons sillonné le parc en pick-up et fait une petite randonnée d’un peu plus de 2h. Au final, nous avons vu des macaques rhésus, de nombreux gibbons aux champs magiques, deux scorpions et quelques cervidés. Deux moments inoubliables : l’observation d’une famille de 7 éléphants sauvages prenant leur bain dans une grande marre de boue au milieu des arbres et la découverte de la star des oiseaux du parc, le calao. Cet oiseau que nous avons longuement cherché est d’une beauté incroyable ! Enfin, lors de la marche, nous avons croisé quelques araignées surprenantes, un serpent se battant avec une grenouille, des fourmis et des thermites mais surtout énormément de sangsues…

En conclusion, nous sommes très contents d’avoir visité ce fabuleux parc accompagnés de deux formidables guides aux yeux affutés et amoureux de photos. Ils semblaient aussi heureux que nous à admirer et photographier ces animaux.


Et une petite nouveauté pour la fin, la vidéo d’un calao prise avec notre appareil photo.
Enfin, un petit mot pour le projet Kalaweit, mis en place pour venir en aide aux gibbons et siamangs captifs. Plus d’infos avec ce
document ou directement sur le site de l’association : www.kalaweit.org.
1 comment | tags: Calao, Cascade Haew Suwat, Eléphant, Gibbons, Khao Yai, Prasat Khao Preah Viharn, Scorpion, Thaïlande, Ubon Ratchathani, Unesco | posted in Thaïlande
Jun
20
2010
Le Laos est un pays qui nous a séduits immédiatement, la nature est magnifique et la population est adorable. Les paysages sont incroyables, la campagne est encore assez sauvage et semble plutôt bien préservée même si nous avons pu observer, à plusieurs endroits, les dégâts de la déforestation. L’ambiance général est très agréable, c’est calme et reposant (il y a peu de circulation), et la population est très accueillante. La seule chose qui manque au Laos, c’est un site historique d’intérêt majeur comme Bagan en Birmanie ou Angkor au Cambodge.

Lorsque l’on sait que Ventiane, petite ville tranquille, est la capitale du Laos, on comprend que le pays se développe tout doucement et que son activité économique tourne au ralentie. Il n’y a pas de comparaison possible avec ses voisins comme le Vietnam ou la Thaïlande.
Petit commentaire : comme nous avions déjà pu le constater en Thaïlande et au Cambodge, les personnes transsexes sont extrêmement bien intégrées dans la société au Laos. Elles travaillent comme tout le monde en tant que serveuses, hôtesses ou vendeuses. Un exemple de respect que nous ferions bien de suivre dans notre pays…
Nourriture
Comme au Cambodge, la nourriture est bonne mais assez peu diversifiée. Les deux spécialités que nous avons le plus appréciées sont le lap (émincés de viande avec de nombreuses herbes aromatiques laotiennes) et le poisson cuit dans une feuille de bananier.
Une des spécificités culinaires du Laos est certainement le riz gluant. Alors que nous mangions essentiellement du riz blanc cuit à la vapeur dans les autres pays, tous les laotiens mangent du riz gluant avec les doigts en le trempant dans différentes sauces. De plus nous avons eu des bonnes surprises comme les gaufres au lait de coco et les sandwichs. Ces derniers sont énormes et le pain est relativement bon (bien meilleur qu’au Vietnam et moins qu’en France bien évidemment). Les laotiens en mangent souvent, ils ne sont pas uniquement destinés aux touristes.
Seule déception au Laos : la qualité des fruits. En effet, on ne sait pas si c’est en raison de la fin de la saison sèche, mais les fruits étaient toujours abimés.
Enfin, deux choses à noter au niveau gustatif : les plantations de café dans le plateau des Bolovens et l’immanquable Beerlao. Cette bière, assez légère et plutôt bonne, est une fierté nationale et on voit des affiches dans tout le pays.

Transport
Le réseau routier est très inégal dans le pays. Nous avons eu de belles routes dans le sud mais des chemins absolument chaotiques dans le nord. Cependant, malgré les longues heures de trajet, nous avons à chaque fois pu observer de magnifiques paysages (surtout dans le nord et particulièrement entre Luang Prabang et Vientiane).
Au niveau des moyens de transport, nous avons souvent pris des mini-vans où l’on est toujours entassé, des taxis collectifs sous forme de tuk tuk géant qui sont beaucoup plus lents mais qui ont le mérite de nous laisser en plein air. Nous avons aussi beaucoup utilisé la moto pour les Bolovens ou le vélo en ville ou dans le sud sur les 4000 îles. Pour certains longs trajets, nous avons pris le bateau ou les bus plus ou moins confortables.

Météo
Comme très souvent depuis le début du voyage, nous avons eu extrêmement chaud sous ce grand ciel bleu. Cependant, nous avons subi le début de la mousson dans le nord du pays, à Luang Prabang et à Vientiane. Ces gros orages et ces pluies abondantes permettent de faire brutalement chuter la température ambiante et nous étions plutôt contents de les voir arriver.
Nous pensions que la mousson allait nous suivre dans le sud mais cela n’a pas été le cas. Dans le plateau des Bolovens où les paysages sont un peu plus vallonnés, nous avions quelques pluies en milieu d’après midi et il faisait donc assez frais juste après, mais pour le reste de nos étapes, nous avons eu que du beau temps.
Au final, nous n’avons jamais été dérangés à cause de la météo et nous avons dû mettre nos capes de pluie que 2 fois lors de notre parcours en moto.
Budget
Notre budget quotidien a quasiment été équivalent au Laos que pour le Cambodge et le Vietnam. Nous avons dépensé 868 euros en 27 jours soit 32 euros par jour tout compris pour 2 (visas, logements, transport, nourriture, excursion…). La nourriture nous est apparue un tout petit peu plus cher qu’au Vietnam car l’offre des stands de rue est plus limitée, nous avons donc dû aller plus souvent au restaurant. Le Laos étant notre dernier pays avant notre retour en France (sans compter la Thaïlande), nous avons voulu nous faire plaisir à plusieurs reprises en prenant des hôtels un peu plus chics (chic ne dépassant jamais 20 euros la nuit…).
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Jun
19
2010
De retour à Paksé après nos 5 jours de moto, nous sommes partis dans les îles du sud du Laos. Nous embarquons avec 15 locaux sur les bancs en bois à l’arrière d’un camion, les sacs de riz et les bagages sur le toit, les ananas et autres fleurs de bananiers entre les jambes et bien évidemment les 10 petits cochons dans un panier accroché à l’arrière… C’est parti pour 140km et 2h30 de trajet à bord de ce super tuk-tuk. Préférant toujours faire les trajets avec les locaux, ce transport pittoresque, bien que poussiéreux, nous évite de prendre les mini-vans affrétés pour les touristes
Nous avons passé 5 jours sur l’île de Don Khône dans l’extrême sud du Laos, juste avant la frontière cambodgienne. A ce niveau, le Mékong se divise en de multiples bras pour former de nombreuses îles de différentes tailles, on appelle cette zone les « 4000 îles ».

L’île est agréable car extrêmement calme, surtout en ce moment car c’est la basse saison touristique, nous devons être entre 10 et 15 touristes sur l’île… Nous nous sommes promenés en vélo autour des îles de Don Khône et Don Det, toutes deux reliées par un petit pont construit par les français afin de franchir les obstacles du Mékong situés à ce niveau. La promenade est très agréable, la campagne est verte, il y a des rapides à observer, quelques vieilles maisons coloniales mais surtout des dauphins d’eau douce. Lors d’une sympathique sortie en pirogue, juste avant le couché du soleil, nous avons pu en observer plusieurs lorsqu’ils remontaient respirer. Le milieu du Mékong symbolise la frontière entre le Laos et le Cambodge et les dauphins se trouvaient du côté cambodgien. En donnant un petit pourboire d’un dollar au douanier cambodgien stationné sur la rive, nous avons pu franchir cette frontière virtuelle sans aucun problème pour venir mieux observer ces incroyables animaux. Moment inoubliable !

Les deux îles touristiques et surtout celle de Don Det, sont cependant mises à mal par la construction d’une multitude de bungalows entassés les uns sur les autres sans la moindre harmonie. De plus, tout au nord de Don Det, un tourisme particulier, à la recherche de bars, fiestas et shit semble se développer. Nous n’avons pas retrouvé ici la sérénité de Muang Ngoi.
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Jun
14
2010
Notre périple en moto s’est prolongé dans le plateau des Bolovens où nous avons passé 3 jours. Cette région est connue pour ses nombreuses chutes d’eau mais aussi pour son café, réputé de très grande qualité. C’est aussi la région la plus pauvre du Laos, et nous avons malheureusement pu le confirmer à chaque fois que nous traversions des villages.

Sur notre moto, nous avons parcouru 560km à la recherche des cascades, des plantations de café, des villages où nous devions faire escale… Nous avons pu découvrir une dizaine de cascades magnifiques, enfouies dans la nature. Certaines sont aménagées pour les touristes, d’autres sont encore assez difficiles d’accès. Nos trois préférées sont : Tad Fan, Tad Champee et Tad Yuang.

Sur la route comme sur les pistes de terre, nous sommes passés à proximité d’une multitude de villages où les gens vivent dans des conditions très difficiles. Mis à part pour dormir ou bien manger, nous ne souhaitions pas nous arrêter dans les villages, ne sachant pas quelle place prendre. Il est toujours délicat de pénétrer l’univers et l’intimité de ces gens sans pouvoir leur apporter quelque chose en retour. Nous en avons visité qu’un seul car un jeune homme parlant anglais et habitant ce lieu nous proposait de nous faire la visite. Nous avons pu en apprendre un peu plus sur cette communauté animiste, leurs sources de revenus, leurs traditions liées aux mariages ou aux sépultures.

Notre escapade à moto, à travers la très belle campagne laotienne, nous a complètement séduits et restera un moment fort de notre voyage au Laos.

1 comment | tags: Ban Kok Pung Tai, Laos, Paksong, Phaxuam, Sekong, Tad Champee, Tad Faek, Tad Fan, Tad Hua Kon, Tad Lo, Tad Suong, Tad Yuang, Tadxe Phsouam | posted in Laos
Jun
11
2010
A Paksé, deuxième plus grosse ville du Laos (qui ne présente pas d’intérêt), nous avons loué une moto pendant 5 jours pour visiter Champassak, la réserve nationale de Xe Pian et le plateau des Bolovens.
Nous avons commencé par visiter Champassak sur le bord du Mékong et le temple Wat Phou. Ce temple, classé par l’Unesco, est bien plus ancien que ceux du site d’Angkor au Cambodge malgré son style similaire. Comparé à Angkor, il est bien évident que ce site a un intérêt limité, il n’y a qu’un temple en ruine et quelques autres vestiges mais l’environnement est splendide. Il y a très peu de visiteurs (aucun même lors de notre passage), l’endroit est donc vierge de toute installation touristique. Le côté sauvage du site, son isolement et son atmosphère singulière nous donnerait presque l’impression d’être des explorateurs. Nous avons donc beaucoup apprécié le cadre et la sérénité de ce lieu.

Nous avons ensuite continué notre chemin en allant dans la réserve nationale de Xe Pian. C’est un endroit très joli car encore très sauvage. La végétation est envahissante, seuls quelques chemins de terre nous permettent de pénétrer les lieux. De minuscules villages se sont installés au sein de cette forêt tropicale; encore à l’écart de tout, ils ont conservé toute leur authenticité. Nous avons dormi dans l’un deux, à Ban Papho, où une seule guesthouse est présente (il y en a 3 dans toute la réserve). Dans le village il n’y a rien à faire hormis vivre au rythme de la population locale et observer les paysages.

Comments Off on Laos – Champassak et ses alentours | tags: Ban Papho, Champassak, Laos, Paksé, réserve nationale de Xe Pian, Unesco, Wat Phou | posted in Laos
Jun
8
2010
Vientiane est la capitale du Laos mais n’a rien à voir avec les autres capitales d’Asie que nous avons vues lors de notre voyage. Elle est calme et encore à taille humaine. Il est agréable de se promener à pieds ou à vélo de temples en temples ou de marchés en marchés. Il y a beaucoup de temples dans le centre et bien qu’ils ne soient pas autant mis en valeur qu’à Luang Prabang, ils sont très colorés et fort agréables à contempler.

Comments Off on Laos – Vientiane | tags: Laos, Vientiane, Wat Sisaket | posted in Laos
Jun
5
2010
Luang Prabang, ancienne capitale royale, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, se situe entre la ville musée et la ville touristique. Tous les touristes venant au Laos passent par ici mais lors de notre passage, saison très basse, il n’y avait que très peu d’animation et il était extrêmement agréable de se promener dans ces rues calmes. Cette ville horizontale est entourée de collines verdoyantes et de monts couverts de forêts tropicales. L’atmosphère y est si détendue que nous avons flâné 5 jours dans cette ville où la végétation est omniprésente. Un grand marché d’artisanat et de nombreux stands de nourriture bon marché destinés surtout aux touristes donnent un petit air de vacances.
Nous avons visité quelques beaux temples, le palais royal et assisté à l’aumône des bonzes à 5h30 du matin (reras). Lors de ce rituel, des dizaines de bonzes pieds nus, portant leur sébile en bandoulière et vêtus de leur robe safran, défilent dans la rue pour récupérer les dons offerts par quelques habitants. Cette tradition est culturellement intéressante, cependant nous l’observions quotidiennement en Birmanie sans que cela soit une attraction touristique comme ici.

Nous nous sommes enfin rendus en moto à la très belle cascade de Tad Kouang Si où nous avons pu nous baigner. Lors d’une promenade dans la forêt humide, j’ai pu faire la connaissance pour la première fois de ma vie, avec une jolie sangsue collée entre deux de mes orteils. Après l’avoir brulée avec un briquet, elle s’est détachée doucement laissant alors le sang jaillir. Il y a beaucoup de sang car les sangsues injectent un anticoagulant pour pomper plus facilement.


Comments Off on Laos – Luang Prabang | tags: Laos, Luang Prabang, Reras, Tad Kouang Si, Unesco | posted in Laos
May
31
2010
Le passage de la frontière entre le Vietnam et le Laos fut un moment extra-ordinaire. De Dien Bien Phu jusqu’au poste frontière vietnamien, nous avons eu le droit à une route en asphalte correcte, puis soudainement c’est la piste en terre… Avant d’arriver au poste laotien, on nous demande de descendre du bus et de terminer à pied car la piste est bloquée par d’énormes rochers. Après 20 minutes de marche entre les roches et les flaques de boue, nous voila à la frontière où les formalités pour obtenir notre visa ne posent aucun problème. Le bus et tous nos sacs arriveront par miracle plus de 2 heures après. Nous pouvons reprendre notre chemin sur une route chaotique à travers des paysages sensationnels. C’est beau mais c’est long (environ 7h), on est entassé, il fait très chaud et il n’y a bien évidemment pas de climatisation…

Nous arrivons finalement à Muang Khoua, village situé sur la rivière Nam Ou, un affluent majeur du Mékong, dans le nord-est du Laos. Cet endroit nous a immédiatement séduit. Le décor est splendide, village sur la rivière entouré de vertes montagnes, c’est petit et paisible, les gens sont souriants et accueillants. Après le Vietnam grouillant et bruyant, il ne nous en fallait pas tant pour adorer ce nouveau pays. Nous passerons 3 jours dans ce village à nous promener et à nous imprégner de la vie locale. Lors d’une belle promenade dans la forêt, nous nous sommes rendus dans un minuscule village où les enfants, en nous voyant arriver, se sont réfugiés dans leurs maisons et ont fermé les portes. Quel accueil ! 😉 Il ne restait alors que le doyen du village, assis sur sa chaise, pour nous accueillir. Il nous a serré la main cordialement et nous a parlé et questionné dans sa langue. Sans ne rien comprendre et pour tenter d’avoir un semblant de discussion, nous répondions à notre tour en gesticulant et dans une langue totalement incompréhensible pour lui. La barrière de la langue est vraiment horrible dans ces moments là ! Nous sommes restés assis un petit moment à côté de ce monsieur, les enfants refaisant leur apparition doucement. Un beau village et une belle rencontre !


Nous étions les seuls touristes à Muang Khoua, le village étant juste un lieu de passage pour les voyageurs venant du Vietnam par ce poste frontière très peu fréquenté. La plupart du temps, les touristes enchainent directement avec un bus en direction d’une plus grosse ville comme Oudom Xai. Cependant, nous avions besoin de touristes pour nous permettre d’aller au village suivant en bateau car le trajet est très long et les locaux ne font pas (à 8 personnes le prix est de 10€/p, tous les deux 40€/p). Finalement, au bout de 3 jours, un batelier ayant besoin de se rendre dans le sud nous emmènera que tous les 2 pour un prix raisonnable. Sur le chemin, il s’arrêtera prendre des locaux avec leurs marchandises de riz, légumes ou encore des poules.
La descente de plus de 4 heures sur la rivière Nam Ou, à observer les montagnes enveloppées par une végétation luxuriante, est fantastique. Nous arrivons alors au village de Muang Ngoi, uniquement accessible par bateau. Ce village se résume à un unique chemin parallèle à la rivière. Ce petit coin de paradis, qui attire quelques touristes, est un exemple remarquable d’accueil touristique en concordance avec la vie locale et l’environnement. Ici, les gesthouses sont toutes en harmonie avec l’environnement (petits bungalows en bois plus ou moins confortables), les quelques restaurants proposent des plats locaux et les habitants n’ont pas complètement modifié leurs habitudes de vie avec l’arrivée des touristes (pas de vente de souvenirs, pas d’excursions dérangeantes dans les alentours). C’est donc dans un bungalow magnifique avec vue sur la rivière au milieu de la nature que nous passerons 3 nuits. Nous irons nous promener à pied dans la vallée environnante, découvrir une petite grotte, des rizières en cour d’irrigation et un minuscule village situé au milieu de nulle part où nous avons pu nous restaurer. La végétation est hallucinante, verte, abondante… ! De plus, lors de notre passage, il y avait des centaines de jolis papillons.

Nous finirons notre visite du nord du Laos par la visite de Nong Khiaw que nous avons aussi rejoint en bateau. Ce village, un peu plus facile d’accès reste pourtant très calme bien qu’un peu plus animé que Muang Khoua. Les paysages alentours sont toujours aussi sublimes même si le gros pont en béton qui rejoint les 2 berges nous gâche un peu le paysage depuis notre bungalow ;).

Vous l’avez compris, nous avons adoré notre entrée au Laos. Les paysages, les gens et la tranquillité nous ont complètement séduits.

1 comment | tags: Laos, Muang Khoua, Muang Ngoi, Nong Khiaw | posted in Laos
May
27
2010
Nous sommes restés un mois au Vietnam et nous n’avons pourtant pas arrêté, il y a beaucoup de chose à voir dans ce grand pays (plus de 1600km de long). Nous avons apprécié les très jolis sites historiques de Hoi An ou Hué, les magnifiques paysages offerts par les roches karstiques de la baie d’Along et de Ninh Binh (Tam Coc) ou enfin les superbes montagnes du nord. Le Vietnam possède clairement des lieux incroyables comme nous n’en avions jamais vus, cependant après un mois de présence, du sud au nord, nous pouvons dire que nous avons été déçus par un certain nombre de choses.
Autour des zones d’intérêt touristique, les constructions poussent de partout afin de pouvoir accueillir toujours plus de visiteurs. Tout ceci pour empocher toujours plus d’argent mais malheureusement cela se produit souvent au détriment des sites eux-mêmes et de l’environnement. Nous avons trouvé le pays tristement bétonné…
Comme nous l’évoquions dans l’article sur Hanoï, les arnaques sont présentes à chaque coin de rue et un climat de méfiance ou de paranoïa s’instaure. Nous avons eu de nombreux échanges avec des voyageurs et ils constatent malheureusement tous ce même problème.
Le Vietnam est donc un beau pays, nous avons découvert de très beaux paysages et sites historiques mais le béton, l’accueil froid et la présence d’arnaques en tout genre nous empêcheront de revenir ou de conseiller ce pays. On se demande sérieusement comment vont évoluer les choses ici et si les touristes ne vont pas se lasser de cette mauvaise ambiance…
Politique et économie
Le Vietnam est officiellement une République socialiste et un seul parti politique est autorisé : le parti communiste vietnamien qui contrôle toutes les institutions politiques du pays. Durant tout notre séjour nous avons pu observer la propagande rouge sur tout le territoire. Nous avons aussi pu constater par nous même le contrôle des médias avec la censure de Facebook par exemple, soit disant pour des raisons de sécurité nationale… Par contre, ce qui est surprenant est de voir à quel point le système économique semble capitaliste, tout tourne autour de l’argent, il faut en gagner le plus possible par tous les moyens… Le pays connait une des croissances économique les plus fortes au monde et cela ne va pas s’arrêter de si tôt. Bien que beaucoup plus petit, le Vietnam nous a souvent rappelé la Chine par son ambivalence communiste/super puissance marchande.
Nourriture
La cuisine vietnamienne est très diversifiée, bien plus que dans les pays voisins. Lorsque nous arrivions dans une nouvelle ville, nous avons toujours essayé de gouter la spécialité. Il y a eut de très bonnes surprises comme à Hoi An et de très mauvaises comme à Ninh Binh. Pour le reste de nos repas, nous avons adopté le régime des habitants : soupe de nouilles de riz, nouilles frites ou riz et viande grillée…

On attendait beaucoup de la cuisine vietnamienne. Nous l’avons trouvé dans l’ensemble assez bonne mais ce qui nous a déçus est le fait que la plupart des plats soient curieusement trop peu relevés : manque de sel mais surtout manque de piments… Nous préférons donc pour le moment la cuisine thaïlandaise, tout aussi variée mais surtout bien plus épicée.
Pour conclure sur ce chapitre « nourriture », les vietnamiens mangent bien du chien et cela ne semble pas si rare. Nous en avons vu de nombreux à vendre sur les marchés. Totalement effrayé par l’idée d’en manger à notre insu, nous avons posé la question et il semblerait qu’il soit possible d’en manger uniquement dans des restaurants spécialisés où une pancarte l’affiche clairement. Ouf !
Transport
Nous avons trouvé le réseau routier de bonne qualité mais malgré cela et pour prouver encore une fois combien le pays se modernise, le but du gouvernement est de renouveler toutes les routes principales avant 2015. On parle même d’un super TGV dans un peu moins de 10 ans.
Pour les trajets de moyennes distances, nous avons empruntés les bus locaux. Le plus souvent, ce sont des vans non climatisés où nous sommes entassés à une vingtaine. Nous avons été victimes d’une arnaque en utilisant ce moyen de transport. En arrivant à Can Tho, le chauffeur s’arrête sur une grande 4 voies et nous demande de descendre en nous affirmant que nous sommes arrivés. Personne d’autre ne descend du bus, je demande donc si c’est bien l’arrêt prévu pour la ville et un garçon derrière moi me souffle que non. Le chauffeur s’impatiente, le garçon derrière moi ne me répond plus et nos bagages se retrouvent propulsés sur le trottoir. On est invité à évacuer rapidement et à peine descendu, le bus repart et voila comme par miracle 2 chauffeurs de motos qui nous accostent. Ils nous proposent de nous emmener à la gare routière pour un prix hallucinant, là où notre bus devait nous déposer et où nous voulions prendre une correspondance. Comme on ne veut pas participer à cette arnaque, nous posons beaucoup de questions et un conducteur finit par indiquer malencontreusement la direction de la gare. Nous partons donc à pied avec nos gros sacs sous un soleil de plomb et au bout de 2 kilomètres, nous trouvons la gare avec tous les bus! Cette magouille ne semble pas isoler, d’autres touristes en ont été victimes mais pour eux la gare était à 20km…
Pour les longs trajets de plus de 10h, nous avons pris un train et des bus couchettes de nuit pour touristes. Pas de contact avec la population donc, mais ceci est très pratique car nous passons la nuit dans le bus en dormant et ne perdons donc pas de temps.
Le centre des villes n’étant pas très agréable, nous avons très souvent loué des motos pour sillonner les campagnes. C’est très certainement le moyen de transport le plus agréable pour découvrir le Vietnam. Ce sont les mêmes modèles qu’au Cambodge, très facile à conduire, moteur à 4 temps semi-automatique.

Enfin, préférant la marche à pied et voulant éviter les arnaques, nous n’avons jamais utilisé de taxis et que très rarement des motos-taxis uniquement pour nous rendre à quelques gares routières excentrées. Ce sont des moyens de transport bon marché à condition de bien négocier le prix avant de partir et de rester ferme à l’arrivée. C’est le moyen de transport que déteste le plus Elise, les chauffeurs roulent de façon très dangereuse, à travers la circulation chaotique des grosses villes, tout en brulant les feux rouges. De plus, on ne peut pas s’accrocher comme un passager classique d’une moto car on n’a pas vraiment envie d’enlacer le conducteur.
Météo
Voici notre premier chapitre consacré à la météo, ceci simplement pour noter que nous avons subit nos premières véritables averses au niveau de Ninh Binh. Ce n’est pas encore la saison des pluies mais les journées couvertes et les orages en fin d’après-midi commencent à faire leurs apparitions. Vous l’avez peut-être même remarqué sur nos photos, nous n’avons par exemple pas eu de ciel bleu pour les visites de la baie d’Along ou de Tam Coc. Vraiment dommage !
Budget
Nous avons à peu près utilisé le même budget quotidien pour le Vietnam que pour le Cambodge, soit 33 euros par jour tout compris (visas, logements, transport, nourriture, excursion…), 880 euros pour 27 jours. Si on mange dans la rue, comme nous l’avons très souvent fait, il est possible de manger un bon repas pour moins d’un euro. En comparaison, une pizza ou un plat de pâtes dans un restaurant touristique coûte plus de 5 euros. Enfin, comme au Cambodge, le logement ne coûte vraiment rien en comparaison du service : une chambre avec TV, réfrigérateur, climatisation, wifi gratuit et lit double ne nous a jamais couté plus de 10 euros. Par contre les guest house n’ont souvent aucun charme, la décoration est inexistante et il n’est pas rare d’avoir une chambre sans fenêtre.
3 comments | tags: bilan, budget, nourriture, transport, Vietnam | posted in Vietnam
May
26
2010
Nous avons pris le très confortable train de nuit pour nous rendre dans le nord-ouest du Vietnam à Lao Cai. Quel bonheur lorsqu’à la sortie de la gare, nous passons au milieu de ces 30 ou 40 minibus en direction de Sapa (ville la plus fréquentée de toute la région) pour aller à la gare routière prendre l’unique bus pour Bac Ha. Au milieu des locaux, nous ne serons accompagnés que par un gentil couple de québécois.

Nous sommes arrivés à Bac Ha en milieu de semaine lorsque la ville est abandonnée des touristes. Nous avons apprécié cette ville pour son calme et ses paysages époustouflants aux alentours. Une belle promenade en moto d’environ 100km nous a permis d’aller à moins de 10km de la frontière chinoise. C’est la première fois que nous voyions des montagnes entièrement façonnées par l’homme : il y a des cultures à tous les niveaux, les rizières en terrasse donnent un effet surprenant.

Nous avons pu nous rendre au petit marché très typique de Can Cau à flanc de colline, à 30km de Bac Ha. Les habitants des villages environnants viennent vendre leurs petites récoltes (les litchis sauvages sont très bons), le ruou (alcool de maïs traditionnel pas mauvais non plus), des cochons, des buffles, ou même des chiens. En effet, pour confirmer tout ce que nous avions vu jusqu’ici, le chien est vendu comme n’importe quel animal sur les marchés. Ici, ils étaient vivants, nous en verrons morts sur le marché de Bac Ha le lendemain, dur dur… Ce marché est aussi un lieu où les villageois viennent pour discuter, manger, boire, écouter un peu de musique. Tous en habits traditionnels très colorés, le marché de Can Cau est pour nous une expérience dépaysante et au plus proche de la culture Hmong fleur. Nous avons aussi fait le marché de Bac Ha qui est plus important que celui de Can Cau. Marché vivant et varié, nous avons apprécié l’effervescence qui régnait alors dans le village.

Nous nous sommes ensuite arrêtés à Sapa pour une après-midi car c’était une escale obligatoire pour nous rendre à Dien Bien Phu. En quelques heures, nous avons pu confirmer tout ce que nous avions lu ou entendu sur ce lieu. Ici, peut-être encore plus qu’ailleurs, les dérives du tourisme sont accablantes. Dans ce si joli paysage, des hôtels poussent de partout sans aucune harmonie, on trouve des pizzas et des hamburgers à tous les coins de rues et enfin on se fait accoster toutes les 30 secondes par les villageois venus vendre des souvenirs (enfants comme adultes). Sapa est une mascarade, tout est organisé pour accueillir des touristes en grand nombre, ces derniers cherchant une rencontre folklorique avec des minorités ethniques sans se poser trop de questions. Pour le respect des populations locales, Sapa est l’exemple à ne pas suivre, car ici tout est question d’argent et non de rencontre. Sapa est surement le lieu qui nous fera détester le terme très à la mode de « Trek à la découverte des minorités ethniques ».
Ici comme partout dans le monde, il est déconseillé d’acheter quoique ce soit aux enfants, cela ne les aide pas mais au contraire les incite à ne plus se rendre à l’école. L’argent récolté est rarement pour eux mais pour des adultes peu scrupuleux qui se servent des enfants pour amadouer les touristes.
Nous voulions ensuite rejoindre Dien Bien Phu pour passer la frontière avec le Laos. C’est donc, par une route tout aussi magnifique que fatigante que nous avons rejoint cette ville. Les paysages sont encore une fois impressionnants : des rizières dans des endroits impossibles, de belles montagnes et une végétation luxuriante. Après environ 9h de trajet, entassés à 20 dans un van, nous sommes arrivés dans cette ville sans cachet et tristement connue pour la sanglante bataille de 1954 qui mis fin à la guerre d’Indochine.

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May
19
2010
Hanoï, 2ème plus grosse ville du Vietnam, n’a rien à voir avec sa rivale du sud Hô-Chi-Minh-Ville. Son développement semble plus limité et il reste assez agréable de se promener dans les « petites » rues de la vieille ville, chacune étant historiquement dédiée à un métier : rue des autels bouddhiques, rue des chaussures, rue des jouets ou de la soie…
En arrivant à la dernière minute et en évitant la longue attente annoncée, nous avons pu voir le mausolée de Hô Chi Minh où son corps est embaumé : visite morbide dans un bâtiment climatisé à 15°C. Nous avons aussi pu visiter le musée qui lui est dédié et son ancienne maison sur pilotis : rien de bien spectaculaire dans tout cela hormis l’ordre militaire encadrant les visites. Symboliquement, nous avons visité ces sites le jour du 120ème anniversaire de Hô Chi Minh (né le 19 mai 1890).

Pour rester fidèle à la réputation du Vietnam, en plus d’être la capitale du pays, Hanoï semble aussi être la capitale des arnaques. Nous avons réussi à les éviter mais en seulement 2 jours à discuter avec des touristes, la liste est déjà longue : vente de trajet de bus qui n’existe pas, course en taxi multipliée par 10 à l’arrivée avec les bagages kidnappés dans le coffre, nuit prépayée dans un hôtel chic dans la baie d’Along qui s’avère être situé au milieu d’un chantier, rédaction par les hôteliers de faux commentaires positifs sur les sites Internet pour voyageurs… A ces arnaques, il faut ajouter les nombreuses imitations d’agences de voyages ou d’hôtels réputés, et les demandes incessantes des hôteliers pour nous vendre des excursions.
Avec ces comportements, la majorité des touristes rencontrés ne souhaite pas revenir dans ce pays et garde un souvenir amer des relations avec les locaux. Le pays est beau mais les touristes sont considérés comme des cartes bancaires et les arnaques sont omniprésentes.

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May
18
2010
La baie d’Along (de Ha Long ou d’Ha-long) est une curiosité incroyable de la nature. Plus de 2000 rochers de tailles diverses, souvent assimilés à des pains de sucre, surgissent un peu partout dans la mer. Ce décor magnifique, classé par l’Unesco, le serait encore plus s’il n’était pas assailli par les centaines de bateaux touristiques. C’est un lieu connu internationalement qui fait rêver et que personne ne veut manquer.
Connaissant sa fréquentation touristique hors norme mais ne souhaitant tout de même pas passer à côté, nous avons choisi de faire une excursion très classique de deux journées et une nuit. Nous avions recroisé, par hasard à Hoi An, les espagnols très sympathiques rencontrés 3 mois plus tôt en Birmanie. Nous avons donc choisi de prendre un bateau privé pour tous les 7 avec personnels et repas inclus. Les paysages sont surprenants et la présence des nombreux bateaux n’est pas si horrible car ce sont de belles jonques en bois. Cependant, le circuit organisé reste pour nous un inconvénient majeur. Tous les bateaux font exactement le même circuit et il y a un planning chronométré à respecter : départ à 8h13, repas sur le bateau 13h14, visite grotte 14h46, baignade 15h39,… J’exagère mais le fait d’être dans un si joli lieu et de devoir courir pour être dans les temps est vraiment désagréable.

Au final, la baie d’Along est un lieu fantastique mais qui est gâché par l’afflux touristique et ses répercussions : pollution, constructions… C’est actuellement la saison basse au Vietnam et il y avait pourtant tellement de monde lors de notre passage, on imagine la foule lors de la saison haute… Notre chance a été de louer ce beau bateau privé ce qui nous a permis d’oublier pour quelques instants les groupes touristiques et de partager de bons moments avec des amis.

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May
15
2010
Ninh Binh est une ville typiquement vietnamienne: très étendue, construite autour de grands axes routiers et très bruyante. L’intérêt de faire une halte ici n’est donc pas la ville en elle-même mais sa campagne verdoyante parsemée de pics rocheux : on parle de la baie d’Along terrestre. Nous avons commencé par une promenade très plaisante en moto dans les champs, il y avait des rizières à perte de vue et de très jolies scènes agricoles. Puis nous avons fait une balade en barque très agréable à Tam Coc entre ces immenses rochers et au milieu des rizières : sérénité et paysages surprenants. Par chance nous sommes venus vers 11h, l’heure où tout le monde se repose, ce qui nous a permis d’effectuer les 2h de bateau sans voir aucun touriste et d’éviter les vendeuses en barque réputées pour être très collantes. Tam Coc est une destination très prisée par les touristes ce qui peut rendre ce lieu vraiment détestable : magasins de souvenirs un peu partout, vendeurs très insistants, accueil mitigé, bus touristiques, balade en barque qui peut vite ressembler à Disneyland…

Se promener à Tam Coc et ses environs est très agréable et promet de magnifiques paysages. Cependant comme partout au Vietnam, le site perd énormément de son charme en raison de la réalisation de nombreux projets destinés à accueillir encore plus de touristes. Tout le nord de la ville est en travaux pour construire le plus grand temple bouddhique du pays et créer un nouveau Tam Coc plus grand…

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May
13
2010
Décidément, après notre coup de cœur à Hoi An, nous avons aussi beaucoup apprécié Hué, ancienne capitale des empereurs Nguyen. Pas de petites ruelles ici mais des monuments historiques majestueux dans des décors splendides. La citadelle, ancienne résidence des empereurs, bien que détruite en grande partie par les bombardements français lors de la guerre d’Indochine, ne manque pas de charme. Sa visite matinale quasiment tout seul dans ce grand espace fut très agréable. Nous avons ensuite passé une journée complète à vélo (35 à 40km) pour visiter les 3 tombeaux principaux des empereurs Nguyen (Tu Duc, Minh Mang et Khai Dinh). Un tombeau ne se résume pas à une belle stèle, mais ce sont plusieurs temples construits dans une grande enceinte avec de grands bassins et une belle végétation. L’ensemble des monuments est classé par l’Unesco.



Une tante d’Elise ayant grandi ses 12 premières années au Vietnam, nous a conseillé de prendre contact avec une école et un orphelinat de Hué. Ce sont les sœurs de Saint Paul de Chartres qui sont à l’origine de ces beaux projets. Nous avons visité 2 écoles maternelles qui feraient pâlir nos écoles françaises par leurs installations. La première accueille 400 enfants et la seconde environ 200. Nous avons enfin passé un long moment avec les enfants de l’orphelinat. Ce sont des petites filles orphelines ou issues de familles très pauvres des minorités des montagnes. Un moment d’émotion accompagné de câlins, de rires et de sourires que nous n’oublierons pas.


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May
10
2010
Cette petite ville historique, classée patrimoine mondial par l’Unesco, est un véritable coup de cœur. Nous avons adoré ses ruelles étroites, son marché, ses vieilles maisons, ses maisons communes, ses temples… Le charme si particulier de Hoi An vient peut-être de ses couleurs: les maisons jaunes-ocres ensoleillés tôt le matin ou au crépuscule et les nombreux lampions aux couleurs primaires tamisées dans la soirée qui illuminent la ville. Se promener à pied tranquillement dans ce centre chargé d’histoire restera un de nos meilleurs souvenirs au Vietnam. Hormis son architecture, Hoi An est aussi réputé pour ses centaines de tailleurs et ses spécialités culinaires délicieuses. Les tailleurs sont capables de reproduire en quelques heures une robe observée dans un magasine occidental pour un prix modique.



Nous avons aussi passé une matinée en moto dans les environs de Hoi An. Comme notre guide Lonely Planet nous promettait un superbe panorama, nous nous sommes rendus aux montagnes de marbre. Hormis une belle caverne avec un temple et un grand bouddha à l’intérieur, ce lieu ne mérite pas les 40km de route. Il y a en effet un panorama du haut d’une montagne mais de là à dire qu’il est superbe… Il y a les ateliers en tôles des tailleurs de marbre d’un côté et la mer de Chine envahie par les constructions hôtelières de l’autre !
Enfin, la plage de Cua Dai situé à quelques kilomètres à l’Ouest de Hoi An n’a rien à envier à celle de Nha Trang. L’eau y est bien fraiche ce qui est parfait vu la chaleur au mois de mai.
Nous regrettons d’avoir acheté nos billets de bus trop tôt car nous serions bien rester dans cette charmante petite ville une bonne journée de plus.



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May
8
2010
Nha Trang est une station balnéaire réputée dont la plage de 23km de long serait l’une des plus belles du Vietnam (à vérifier sérieusement ! ;)). En lisant les critiques élogieuses de cette ville, nous avons donc succombé à la tentation de venir nous reposer quelques jours sur le bord de la mer de Chine. On peut dire maintenant qu’on aurait du passer notre chemin ! La plage, certes pas vilaine, est bordée tout du long d’un remblai bétonné occupé par les hôtels luxueux. Le quartier touristique de la ville regorge d’une quantité impressionnante d’hôtels ou de restaurants tous plus vides les uns que les autres lors de notre passage. Il semble que l’offre dépasse très largement la demande. Alors est-ce la saison basse actuellement ou est-ce que les touristes se lassent de cette ville ? En tout cas, il semble que les promoteurs immobiliers continuent d’investir ici vu le nombre d’hôtel en construction.

Au final, le seul intérêt réel de la ville fut la rencontre avec le photographe le plus célèbre du Vietnam: Long Thanh. Ce monsieur au talent fou tient sa propre galerie dans le quartier populaire de Nha Trang. Ses photos pleines de vie et d’émotion nous ont séduits. Il travaille toujours en Leica argentique, prépare ses solutions chimiques lui-même et développe tout en noir et blanc. On vous conseille d’aller jeter un œil sur son site pour avoir un aperçu de son talent reconnu internationalement.

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May
5
2010
Voilà une mégapole comme il n’y en a pas en Europe. Des boulevards de 6 voix, des motos et des voitures par dizaines de milliers, plus de 7 millions d’habitants, des magasins partout, une activité débordante en pleine croissance. Hô-Chi-Minh-Ville (anciennement Saigon) n’est donc pas une ville très agréable. Il est quasiment impossible de s’y promener à pied vu les distances sauf dans le centre touristique occupé par les musées, les hôtels de luxe ou les énormes centres commerciaux ultra moderne avec toutes les grandes marques de prêt à porter françaises. Nous y sommes restés une journée et demie ce qui est bien suffisant.

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May
3
2010
Après une sympathique traversée de la frontière Cambodge-Vietnam où nous étions 4 dans un petit bateau (environ 6h), nous sommes arrivés dans de delta du Mékong à Chau Doc. Le changement de pays ne s’est fait qu’en quelques heures mais il faut changer nos habitudes: nouvelle monnaie, nouvelle langue et changement d’alimentation. Pour nos premiers repas, nous nous orientons vers les restaurants de rue pour manger des soupes traditionnelles. La ville est grande mais son centre est agréable avec son grand marché.
De bonne heure le lendemain matin, nous partons en bateau découvrir la vie sur la rivière, avec une petite dame, ne parlant pas un seul mot d’anglais et encore moins de français. Les explications se feront toutes en mime ou en bruitage ce qui est très drôle. Très tactile, elle semble toujours surprise par la peau d’Elise qu’elle ne cesse de toucher. Nous passerons voir le marché flottant, des maisons flottantes avec élevage de poissons en cage sous le plancher et enfin un village cham (communauté musulmane). L’après-midi nous irons tous les 2 nous promener en moto dans la campagne (mont Sam entre autre) et sur les îles.

Nous continuons notre visite du delta en allant à Vinh Long. Le 30 avril est le jour de l’indépendance : fin de la guerre du Vietnam en 1975 avec la prise de Saigon par les communistes. Ce jour férié est très important et il y a donc des drapeaux dans toutes les rues. Nous gouterons de nombreux plats vietnamiens lors d’un buffet organisé, pour l’occasion, par un restaurant. Nous sommes les seuls occidentaux et il faut battre des coudes pour accéder aux meilleurs plats; quand il s’agit de manger, les locaux sont sans pitiés.
Le lendemain, nouvelle promenade en bateau pour le marché flottant de Cai Be et la visite d’un atelier de fabrication de caramels à la noix de coco et de riz soufflés au lait de coco (vraiment délicieux, par sur qu’il en reste d’ici notre retour). Ce lieu de démonstration est construit pour les touristes mais ce n’est pas inintéressant, la technique est impressionnante. Seul problème, certains tours organisés depuis Saigon passent par là et il y a donc quelques touristes.

Nous n’avons croisé que 2 ou 3 couples de touristes à Vinh Long, les tours organisés ne s’y arrêtant que pour manger. C’est déjà bien mais nous choisissons d’encore plus nous isoler en allant à Tra Vinh, ville reculée dans le delta. Pari réussi, aucun touriste croisé en 3 jours. Par contre il n’y a rien à faire hormis glaner dans la ville ou se promener dans la jolie campagne environnante. Les gens semblent un peu hébéter de nous voir venir par ici, ils s’interpellent entre eux en nous désignant du doigt et en rigolant. Trouver de quoi manger ici fut un réel défit, il n’y a pas de menu, il faut se faire comprendre avec quelques mots de vietnamien ou des gestes. Au final, on essaiera le banh chung qui n’est vraiment pas bon (riz gluant fourré au porc enroulé dans une feuille de bananier) et on se contentera par la suite des stands de rue servant du riz blanc avec de la viande grillée. Ce passage en dehors des sentiers classiques fut une belle expérience plus proche de la vie réelle des locaux.
Il est parfois difficile de manger des plats que l’on ne connait pas lorsque l’on vient de voir un chien cuit et pendu au portique d’une boucherie. Bien que ce ne soit certainement pas le régime alimentaire le plus courant du pays, cela nous incite à bien demander ce qu’on mange dans les petites échoppes.
Nous avons aimé visiter le delta par nous même, nous avons peut-être manqué des choses mais nous étions plus proche de la population. La vie totalement tournée vers le Mékong est agréable à observer et nous étions contents de pouvoir prendre notre temps. Il faut savoir que les villes du Delta sont toutes de grande taille : Chau Doc (102 000 habitants), Vinh Long (130 000 h) et Tra Vinh (96 000 h). Les « petites villes » deviennent vite très grandes au Vietnam, ce qui est dommage car nous recherchons souvent des coins tranquilles.

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Apr
28
2010
Nous avons beaucoup aimé le Cambodge surtout grâce à ses habitants et les moments forts que nous avons vécus à Battambang et à Kompong Luong. Le site d’Angkor est majestueux mais il nous a un peu déçu par son afflux touristique et par son aseptisation (plus de végétation autour des temples, restauration parfois mal faite).
Lors de nos passages dans différentes villes du pays, nous avons pu voir à quel point la guerre était récente. Nous avons été confrontés à des scènes difficiles, il y a beaucoup de personnes mutilées, victimes des mines antipersonnel. Il faut savoir qu’il y a encore environ 300 accidents par mois liés à ces mines.
Notre seul regret pour ce pays est d’avoir renoncé à aller dans la région du Ratanakiri. C’est une partie isolée du Cambodge qui demande beaucoup de temps pour s’y rendre. Réputée pour ses treks sur des chemins de terre rouge, cette région semble être comparable aux paysages des treks que nous avions fait en Birmanie. Afin de rattraper un peu de temps que nous avions pris pour aller sur les îles de Thaïlande, nous avons décidé de continuer notre voyage vers le Vietnam plus rapidement.
Tenues vestimentaires
Chose amusante, Elise est très bronzée et parfois plus que certaines cambodgiennes, ce qui en étonne plus d’un. Ici, les femmes essayent d’avoir la peau la plus claire possible et se couvrent donc de la tête au pied alors qu’il fait 35°C : grand chapeau, masque, pull ou gilet à manches longues, gants, jean et chaussettes pour claquette. Ces femmes font donc remarquer à Elise sa couleur de peau et lui recommande de se couvrir… Autre particularité vestimentaire amusante, de nombreuses femmes se promènent toute la journée en pyjama à gros nounours. Elles disent trouver cela confortable, chaud et glamour 😉
Nourriture
Nous avons beaucoup apprécié la cuisine cambodgienne. Nos plats préférés sont l’amok (poisson ou poulet cuisiné avec du lait de coco dans une feuille de bananier et parfois servi dans une noix de coco), les divers curry de poulet et le loc-lac (bœuf mariné au citron). On a aussi adoré les crabes de Kep cuisinés au poivre vert de Kampot.
Au niveau des fruits, c’est tout simplement fabuleux, en effet nous sommes en pleine saison. Nous avons mangé les meilleures mangues de notre vie, de la papaye, des durians, des fruits du jacquier, des fruits du dragon, des mangoustans, des ramboutans, des pommes malaka, des longanes… Sans oublier les ananas, les bananes ou les noix de coco, il faut ajouter à ces fruits mangés nature, de délicieux jus de fruit ou milkshakes fruités.

Enfin, nous avons gouté une glace surprenante. Nous avions 2 belles boules de mangue avec… avec… du maïs, du riz vert et des petites boules vertes de poids chiches. Pal mal non ?!?! Surprenant mais pas mauvais.
Transport
Le réseau routier s’est grandement amélioré ces dernières années au Cambodge, les axes principaux sont maintenant tous bétonnés. Il est cependant toujours difficile d’accéder à des zones reculées comme le Ratanakiri.
Comme à chaque fois depuis le début de notre voyage, nous avons utilisés les bus publics pour passer de ville en ville. Il y a beaucoup de bus, ils qui ne coûtent pas très chers et sont ponctuels. Ce sont souvent des moments de rencontres avec la population locale mais aussi avec des voyageurs. Nous avons par exemple passé un agréable trajet en compagnie de 7 français de confession musulmane partis 4 mois en voyage spirituel en Asie. Une discussion très intéressante.
Pour nous promener dans les campagnes autour des villes, nous avons loué des vélos ou des motos. D’ailleurs ce ne sont pas tout à fait des motos comme chez nous, elles se situent entre la mobylette et une moto 125cm3 française. Elles sont plus puissantes qu’une simple mobylette car elles ont 4 vitesses, mais sont plus simples à conduire qu’une vraie moto car il n’y a pas d’embrayage.

Petite anecdote concernant la moto: à Kampot, en suivant tous les autres conducteurs, nous prenons une rue en sens interdit sur une dizaine de mètres juste pour aller nous garer. Un policier nous arrête et nous demande de payer 3 dollars d’amende. Je lui montre toutes les motos qui font la même infraction mais le policier ne bouge pas… J’accepte alors de payer uniquement si nous allons au poste de police et si j’ai un PV écrit. Le policier fait la tête, vérifie sans conviction mon permis de conduire français et me laisse filer. Un bakchich de 3 dollars l’intéresse mais une vraie amende au poste à 5 dollars le décourage. Vive la corruption… Lors de nos différents trajets à moto, nous avons vu des chauffeurs se faire siffler par des policiers, alors le conducteur ralentit, tend un billet et continue sa route sans s’arrêter…
Budget
La grosse dépense lors d’un voyage au Cambodge concerne le droit d’entrée pour la visite des temples d’Angkor. Le reste ne coûte vraiment pas cher. Tout compris (logement, nourriture, transport, guides, entrées, visas…), 14 jours nous ont coutés 460 euros, soit un peu moins de 33 euros par jour pour 2.
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Apr
27
2010
Phnom Penh est une grande ville, très animée et très peuplée. En comparaison des capitales des pays précédents, nous ne l’avons pas trouvé si déplaisante. Il y a des quartiers assez calmes où il fait bon se promener et on y mange plutôt bien. En terminant notre voyage au Cambodge par la capitale, nous avons été marqués par l’énorme différence de richesse entre cette ville et les campagnes si pauvres situées à quelques kilomètres de là.
Nous avons essayé le restaurant « Friends » qui dépend d’une ONG qui aide des jeunes à se réinsérer en les formant aux métiers de l’hôtellerie. Ces jeunes sont très professionnels et la cuisine remarquable, nous avons été séduits. De plus, une boutique au profit de l’association « Child Safe », dont dépend l’ONG Friends, se situe à proximité et dans laquelle nous avons pu faire quelques achats.

Nous avons visité les grands marchés de la ville (le marché russe, le marché central et le marché Orussey). On y trouve de tout : des denrées alimentaires variées (légumes, viande, poisson…), des vêtements, de fausses antiquités pour les touristes, des copies de DVD ou des livres photocopiés. Nous sommes aussi passés par le musée du crime génocidaire (Tuol Sleng). C’est un ancien lycée qui est devenu l’une des prisons les plus immondes lors de la domination des khmers rouges (baptisé S-21). Les opposants du régime y étaient enfermés et torturés. Le musée est mal entretenu et nous n’y avons pas appris grand-chose. Le lieu nous a rendu extrêmement mal à l’aise, on peut voir les minuscules cellules, les lits, divers outils de tortures et sans parler de photos horribles que nous avons évitées le plus possible. On n’avait pas vraiment besoin de voir tout cela de nos propres yeux pour comprendre l’horreur de ce génocide.

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Apr
24
2010
Kampot et Kep sont deux petites villes, à 25km l’une de l’autre, sur le bord de la mer. Il n’y a pas grand chose à voir et pas grand chose à faire par ici. Nous sommes venus car c’est un endroit très calme et on y mange de délicieux crabes aux poivres verts. De plus, on a de la chance car il y a très peu de touristes actuellement.
Pendant 2 jours, nous nous sommes perdus (volontairement) en moto dans la campagne entre Kampot et Kep. On a visité la grotte de Phnom Chhnork où un temple du 7è siècle est présent et où une énorme stalactite le surplombe. Nous sommes aussi passés voir une plantation de poivre. Il faut savoir que le poivre de Kampot est réputé pour être un des plus savoureux au monde : dégustation possible à notre retour pour ceux que ça intéressent ;). Enfin, on a beaucoup apprécié le grand marché de Kampot.

Pour finir, je me suis fait couper les cheveux dans une cabane sur le bord de la route et c’est certainement la meilleure coupe que j’ai eu depuis un moment. Pour 1$, pas de tondeuse, tout se fait aux ciseaux et au coupe-chou sur cheveux secs. Le coiffeur semblait content d’avoir un client occidental mais paressait tout de même un peu stressé. A la fin de la coupe, me voyant satisfait du résultat, il souffle longuement puis allume une cigarette avant d’en offrir une à tous les hommes qui étaient venus assister « au spectacle ».

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Apr
21
2010
Le Cambodge abrite le plus grand lac d’Asie du Sud-Est, le Tonlé Sap, classé “réserve de la biosphère” par l’Unesco. Environ 3 millions de personnes vivent autour du lac, c’est ainsi que l’on peut voir de nombreux villages sur pilotis mais aussi quelques villages flottants. Nous avions vu de beaux villages sur pilotis en Birmanie et donc nous voulions voir ici les villages flottants.
Le plus accessible se nomme Chong Khneas et ne se trouve qu’à quelques kilomètres de Siem Reap (Angkor). Malheureusement, cette excursion est facile à faire car organisée par des agences, elle est donc assaillie par les touristes. Cela coûte cher, il y a beaucoup de monde et cela ne profite absolument pas à la population du village. Une aberration touristique ! Nous visiterons un autre village.
Nous avons donc choisi de dormir à l’opposé du lac, à Pursat, pour visiter que tous les 2 le village de Kompong Luong. A l’écart des sentiers battus, la visite est plus difficile. A Pursat, il n’y a aucune structure pour le tourisme. Le plus dure pour nous a été de louer une moto. Par chance, nous avons finalement rencontré un gentil monsieur qui a accepté de nous louer sa moto personnelle pour la journée.

Le village flottant de Kompong Luong se trouve à 40 km de Pursat. Sur place, un villageois et son fils nous proposent de faire le tour des maisons flottantes durant une bonne heure. C’est fantastique de voir à quel point les gens se sont adaptés pour vivre ici. Les maisons se déplacent, sur leurs flotteurs ou sur des traverses de bambou, selon le niveau de l’eau. Il y a tout ce qu’il faut : maison, école, magasin, poste de police, station essence… C’est la première fois que nous voyons cela, nous sommes subjugués.
Une expérience incroyable mais qui demande de la persévérance et un peu de chance.


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Apr
20
2010
Voilà très certainement le moment fort de notre voyage au Cambodge. Nous ne pensions pas venir à Battambang mais les multiples commentaires positifs de sa campagne trouvés sur Internet nous ont fait changer d’avis. Nous prenons nos billets de bus vers 21h pour le lendemain matin et contactons un certain Sam par mail (contact trouvé dans un forum de voyageur et son vrai prénom est Sarom, Sam étant son nom de famille).
Tout ce qui s’est passé ensuite n’a été qu’une succession de décisions judicieuses de dernières minutes. Tout d’abord, on n’aime pas avoir de guide mais on décide tout de même de rencontrer ce fameux Sarom Sam, qui semble si différent des autres guides. Il nous présente rapidement sa vision du tourisme: éviter les sentiers battus, côtoyer et respecter la population. Il parle franchement, ne nous force en rien et propose des circuits qui sortent de l’ordinaire. Enfin, il a à peu près notre âge.
Découverte de la campagne et des métiers traditionnels
On décide à notre grande surprise de se joindre à lui et à un couple de français accompagnés de leur petite fille de 5 ans, pour l’après-midi. Ce gentil couple nous invitera d’ailleurs le restaurant le soir car ils semblent aimer notre voyage, encore merci à eux. Au programme: visite des rizières puis d’une ferme de lotus pour ensuite finir par l’observation du “dortoir” d’aigrettes et de cormorans. Les oiseaux arrivent par centaines juste avant le couché du soleil, c’est superbe. Bien que ce soit la saison sèche, la campagne de Battambang est verte grâce aux eaux du lac où sont cultivés ces magnifiques lotus. Il y a ici 3 récoltes de riz par an, il y a de belles rizières bien vertes.
Lors de notre promenade en bateau dans les fermes de lotus, Sarom nous lance en rigolant et un peu en nous défiant : “Si vous voulez, on dort ici demain soir (en désignant une cabane de pêcheur sur le lac) !”. Élise sans attendre lui répond OK. Il est surpris mais accepte avec joie le défit qu’on lui lance. Il ne l’a jamais proposé à personne et aucun touriste n’a jamais dormi ici. Voilà, Sarom est un guide comme ça, il n’a pas peur de l’imprévu.

Le lendemain matin, nous partons tous les 3 (Sarom, Elise et moi) à moto pour découvrir l’artisanat local. Nous commençons par la visite d’une fabrique de nouille de riz, du boulodrome (de vrais champions), du forgeron puis nous regardons la fabrication des bamboo cake (kralaan). On met du riz gluant, du lait de coco et du soja noir dans un tronc de bambou et on cuit le tout à petit feu durant 1h30/2h. C’est bon, pas très sucré mais ça calle pour un moment. On continue par la visite de la pagode Wat Samrong Knong (mémorial du génocide khmer rouge), la fabrication du saké puis du pâté de poisson (prohoc). Ce dernier lieu sent assez mauvais mais il est incroyable de voir tout ce qu’ils font avec un simple poisson : la tête pourrie est utilisée pour faire la sauce « nuoc man » des nems, le gras est revendu aux instituts de beauté français tel qu’Yves Rocher, les arrêtes servent à faire des cubes de cuisson (utilisé pour l’amok par exemple) et la chair sert à faire du pâté. S’ensuit la visite du charpentier bateau, l’observation de la fabrication de l’encens, des galettes de riz (pour les rouleaux de printemps), des pates de mangue et de bananes séchées.

Pour terminer cette matinée chargée, nous sommes contents de voir le lieu de fabrication des feux de cuisson améliorés du GERES, projet que nous avons choisi d’aider en compensant notre voyage en Co2. Pour plus d’infos, voir notre article : “Touristes mais responsables”. Nous verrons ces feux ingénieux dans de nombreuses maisons et restaurants de rue, ils sont vendus 2,5 dollars.


L’après-midi, nous visitons une vieille maison de plus de 100 ans, sa très gentille propriétaire parle français. Nous traversons ensuite la campagne à moto. Nous visitons un superbe verger, observons en chemin un arbre énorme où sont logées de nombreuses roussettes avant de finir devant une grotte où des milliers de chauves souris sortent à la tombée de la nuit. C’est un lieu que seul Sarom connait, nous sommes tout seuls et situés juste devant la sortie de la grotte. C’est très impressionnant, elles passent à quelques millimètres de nous sans nous toucher et forment comme une fumée noir qui file à l’horizon.
Nuit inoubliable chez l’habitant
Nous prenons ensuite la route en direction de la ferme de lotus, 20km à faire alors que la nuit tombe et que mon phare éclaire simplement les bouteilles d’eau du panier de devant !! Nous sommes invités à manger chez un cultivateur de lotus. Il nous accueille extrêmement généreusement avec son frère, sa femme et ses 2 adorables petites filles (5 ans et 2 ans). On mange bien, on boit et on discute par l’intermédiaire de Sarom. On apprend énormément de choses sur leur condition et leur mode de vie. C’est vraiment un moment magique pour nous et pour eux. Ils nous affirment que c’est la première fois que des touristes viennent manger et dormir par ici. On est fier, vraiment heureux et un peu ému. Le père nous raconte, qu’au village, le palu sévit et que tous les pêcheurs l’ont, dont lui. Tristement, il nous révèle que leur fils de 3 ans l’a attrapé et en est mort récemment. Chamboulés, nous écoutons le récit de cette famille qui essaye de s’en sortir au quotidien. Ils n’ont rien, même le terrain où ils ont construit leur maison peut être réquisitionné par l’état à tout moment sans aucun dédommagement.

Il fait trop noir pour prendre la barque et aller dormir chez le pêcheur sur le lac. On décide d’installer notre moustiquaire et une paillasse sous une hutte sur le bord du lac en face de la maison où l’on a été accueilli, pour passer une nuit fantastique tous les 3. Sales, habillés comme la journée et à même le sol, on jubile, on est bien.

On se lève avec le soleil et la vie du village qui commence. Après un petit déjeuner de nouilles sur le marché, la famille nous prête sa barque pour aller sur le lac à la rencontre des familles. Sarom semble encore plus nul que moi pour ramer, on avance difficilement mais on rigole, c’est le principal. Une vieille femme nous accueille chez elle. Elle prépare les poissons pêchés le matin. Nous parlons avec elle environ une heure, elle nous raconte son métier, sa vie, sa famille… Comme la veille au soir, on constate que ces gens sont d’une richesse humaine incroyable mais aussi d’une extrême pauvreté financière. Ils vivent au jour le jour, sont endettés, ne peuvent faire aucune économie et travaillent donc toute leur vie.

De retour auprès de la famille, ils nous offrent un dernier repas avant de partir. Nous avons été si bien reçu (repas de viande, riz, légumes, fruits, boissons en cannettes…) que nous souhaitons les dédommager. Evidemment, ils refusent, mais nous réussissons à leur donner un petit quelque chose en précisant que c’est pour les enfants.

Cette magnifique aventure de rencontres imprévus n’aurait pas été possible sans ce petit brin de folie de Sarom. Sarom est un cambodgien (maintenant français) réfugié en France à l’âge de 2 ans suite à l’arrivée des khmers rouges. Il est revenu dans son pays natal depuis seulement 6 mois pour proposer une autre forme de tourisme, loin des hôtels de luxes et des sentiers balisés. Durant ces 2 journées, c’était un peu comme si on avait été avec un ami du pays avec qui on passait du bon temps plutôt qu’un guide traditionnel. Nous sommes passés plusieurs fois chez lui pour grignoter, boire ou même nous doucher.
Sarom, merci pour tout ça !
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Apr
17
2010
Nous venons de passer 3 jours à Siem Reap pour visiter les mythiques temples d’Angkor (Unesco). Lorsque l’on imaginait ces temples, on voyait de grosses pierres englouties par la végétation, on imaginait retrouver les images du livre de la jungle. Le site étant maintenant très touristique et les temples étant rénovés un à un, nous avons finalement vu que 2 temples envahis par la végétation. Les autres ont été aménagés pour les visites, les arbres (d’énormes fromagers) ont été supprimés et les pierres remises en place.

Passée cette petite désillusion, nous avons pu admirer ces édifices vieux de plus de 900 ans. Ils sont énormes et magnifiquement sculptés. Il faut un peu d’imagination pour prendre conscience de toute la grandeur de cette ancienne civilisation et de ces fantastiques monuments. Nous avons été éblouis par les bas reliefs et les sculptures des différents temples. Les experts estiment que 800 000 personnes vivaient ici, on parle de la plus grande ville de l’ère préindustrielle.


Le jour suivant, nous avons sillonné à travers la campagne environnante à vélo. Après les bus et les tuk-tuk pour touristes, nous voilà seuls dans les petits villages. Les gens sont souriants et semblent amusés de nous voir. La campagne est belle bien que sèche à cette saison. Au détour d’un petit village, nous sommes gentiment invités à une fête où notre présence ne passera pas inaperçue. Au milieu de tout ce monde, tous les regards se tournent vers nous. On se promène doucement entre les tables, les cuisines ou près du lieu de prière. Nous sommes heureux mais un peu gênés. On nous propose même de manger gratuitement mais on n’ose pas, contents de l’invitation mais désolés de perturber cette belle fête, on restera finalement peu de temps.

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Apr
14
2010
Nous avons déjà séjourné 4 fois à Bangkok et il nous restera une dernière étape, fin juin, avant de rentrer en France.
Nous avons logé chez le cousin d’Elise et sa femme qui est thaïlandaise. Grâce à eux, nous avons pu comprendre les particularités du pays plus facilement, en effet avec les évènements actuels on était un peu perdu. De plus, ils nous ont fait découvrir la vraie cuisine thaï en nous invitant dans de multiples restaurants: de la cantine sur le bord de la route au resto beaucoup plus chic. La cuisine thaïlandaise est vraiment délicieuse, épicée et variée. Encore une fois, un grand merci à vous 2 😉
Du coté des visites, nous avions commencé en février par Wat Pho avec son énorme bouddha couché, le marché aux fleurs et le quartier indien. L’étape suivante en mars, nous avions été voir la magnifique maison de Jim Thompson. Avant de repartir, fin juin, on aimerait voir le Wat Phra Keo et le Grand Palais si cela est possible car lors de notre dernier passage, les manifestants en bloquaient l’entrée.

Bangkok est une ville énorme où il est très difficile de circuler à pieds, les distances entre les quartiers sont impressionnantes. Les rues sont la plupart du temps des 4 voies où la circulation est dense. On est donc souvent contraint de marcher longtemps dans la pollution ou de prendre un taxi, les promenades ne sont pas géniales…. Début avril, nous avons pu assister avec joie, à la fête du nouvel an thaïlandais, appelée Songkran. Pendant plusieurs jours, les adultes, les enfants et même les personnes plus âgées sortent dans la rue et s’arrosent avec de l’eau qui est parfois mélangées avec de la farine.
Enfin, il faut savoir qu’il fait très chaud à Bangkok et la résidence avec piscine du cousin d’Elise, nous ont permis de bien nous reposer à chacun de nos passages. C’étaient nos petits moments de luxe !

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Apr
12
2010
Ce sont un peu des vacances au milieu de notre voyage que nous venons de passer sur 2 îles du sud de la Thaïlande.
Nous avons commencé par 3 jours sur Koh Lanta. Calmez-vous, ce n’est pas exactement cette île qui a été utilisée pour la première saison de l’émission éponyme mais un archipel un tout petit peu plus au sud.
De longues plages et quelques jolies baies longent toute la côte ouest. Malgré la surexploitation hôtelière de cette côte, où nous avons tout le long de la plage le quatuor route-hôtel-plage-mer, le reste de l’île reste assez tranquille et uniquement occupé par les locaux. Cette île est calme, il y avait assez peu de monde lors de notre passage et les touristes semblaient chercher le repos. On a visité l’île en scooter et passé le reste du temps entre le resto, la plage et l’eau bouillante de la mer (vraiment trop chaude pour se rafraichir).

Nous avons continué vers Koh Phi Phi pour 4 jours. Une île magnifique avec de belles plages, une eau limpide, une faune et une flore marine très riches. Ce sont certainement les eaux les plus belles que nous ayons jamais vu. Avec de simples masques et tubas, nous avons pu observer de magnifiques murènes, des seiches, des hippocampes, des poissons clowns et une multitude de poissons multicolores vivant sur les coraux. Ce dernier a d’ailleurs extrêmement souffert par endroit lors du tsunami de 2004, cette zone ayant été une des plus fortement touchées.
Pour ceux qui connaissent le film “La plage” avec Virginie LeDoyen et Leonardo DiCaprio, et bien il a été tourné ici.
On le savait un peu avant de venir, mais l’ambiance est extrêmement festive sur Koh Phi Phi et très loin du calme de Koh Lanta. Il faut imaginer cet endroit comme une station balnéaire occidentale, très loin de la culture thaïlandaise. Les touristes sont essentiellement des jeunes de 22-23 qui viennent sur l’île pour faire des soirées qui se déroulent sur la plage avec d’excellents DJ, des jongleurs de feu et de l’alcool fort servi dans des sceaux. Enfin, on trouve plus facilement des hamburgers ou des pizzas que de bons plats thaï. En résumé, un lieu magnifique pourri par le tourisme, mais l’avantage de ces soirées tardives est que l’île est calme jusqu’à 14h00 en raison des grasses matinées…

Malgré de beaux paysages, une eau limpide et deux hôtels supers (bungalow privé avec vue sur mer ou directement sur la plage), nous avons été un peu déçus. En effet, l’exploitation touristique des îles de Thaïlande a ôté à ces lieux magnifiques leur cachet d’origine.
Après cette semaine de plage et de baignade bien reposante, nous sommes pressés de reprendre notre rythme de voyageur à la rencontre de la population et des saveurs traditionnelles.

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Apr
3
2010
Le Népal est un pays qui a mis plusieurs jours avant de nous séduire réellement. Nous avons été au début un peu déboussolés par sa capitale grouillante et son si grand nombre de touristes. Nous avons adoré le trek (fatiguant mais avec des vues inoubliables), le safari dans le parc national à la recherche des rhinocéros avait quelque chose de magique, enfin Katmandou et sa vallée ont révélé quelques lieux admirables.
C’est le premier pays à majorité hindouiste que nous avons visité et c’est vraiment différent des pays bouddhistes. Selon certain, le Népal est comme un petit aperçu de l’Inde en un petit peu plus calme. Nous qui avons trouvé les villes du Népal déjà extrêmement animées, on imagine….

En préparant notre voyage, nous avons beaucoup entendu parler du Népal et il semblerait que ce pays soit toujours assimilé à ses activités de montagne (trek des Anapurnas et de l’Everest essentiellement). Ce pays a aussi de beaux parcs nationaux et une richesse architectural à découvrir. Mais le plus important en limitant ce pays au trek concerne la population, nous oublions alors que le Népal est un des pays les plus pauvres au monde. Nous avons en effet été marqués à notre arrivé par le niveau de vie des népalais. En 2007, 68% de la population gagnait moins de 2 dollars par jour. C’est étrange de constater qu’un pays si touristique puisse être si pauvre. De tout les pays que nous avons faits, le Népal est celui où nous avons été le plus confrontés à la difficulté de la vie, ici même les enfants sont malmenés. Le tourisme n’est vraiment pas bénéfique pour tous.
Nourriture
Le plat national s’appelle le daal bhaat, il se compose de riz blanc, d’une soupe de lentilles et d’un curry de légumes. Il peut parfois être accompagné d’un peu de viande. Les népalais mangent cela midi et soir, c’est assez bon quand cela est bien préparé, simplement ce n’est pas très varié. Au restaurant, il est toujours servi à volonté ce qui est pratique sur les chemins de trek. On trouve aussi beaucoup des nouilles sautées avec des légumes ou de la viande (chow mein). Il y a de nombreux plats provenant des pays voisins, comme les « momos » du tibet. Ce sont des gros raviolis, de viande ou de légume, frits ou cuits à la vapeur. Enfin, il ne faut pas oublier les chapatis (pain indien sans levain) ou les délicieux nans.
Tous ces plats sont bons mais ils représentent quasiment l’ensemble des spécialités népalaises. C’est pourquoi, nous étions très contents de manger indien lorsque cela était possible. Ce sont souvent des currys de viande bien épicés accompagnés d’une bonne quantité de riz. Au Népal, il faut oublier les légumes.
Transport
Le Népal est un pays montagneux et il ne faut donc pas se fier au kilométrage mais plutôt au temps restant indiqué par le chauffeur. Nous avons eu des routes correctes à Katmandou et dans sa vallée, par contre nous avons fait environ la moitié du chemin, pour nous rendre à la ville départ du trek, sur des chemins en terre. Nous nous sommes même retrouvés sur une route en travaux où il a fallu attendre 15 bonnes minutes sous un soleil de plomb, que la pelleteuse arrive pour nous remettre la route dans un état raisonnable pour que le bus puisse passer.
Au niveau des moyens de locomotion, nous avons utilisé les taxis pour Katmandou. Il y en a beaucoup et ne coûte vraiment pas cher. Sur les plus longs trajets, nous avons utilisé essentiellement des bus locaux. Cela est impressionnant de voir le nombre de personnes que l’on peut entasser dans si peu d’espace. Complètement comprimés les uns sur les autres, nous étions certains que plus personne ne pouvait monter, et pourtant le bus continuait de s’arrêter pour prendre le moindre passager sur le bord de la route et en poussant assez fort, ils arrivent à rentrer… Vraiment incroyable. Enfin, les népalais sont petits, et donc les bus ne sont pas fait pour les gugus d’1m85 de mon genre. Le plafond ne semble pas dépasser les 1m60 et j’ai du passer de très longs moments le coup cassé en deux à attendre le moment magique de la descente.
Dernière chose, les népalais ne semblent pas avoir la même notion que nous « d’espace privé », vous savez cette bulle invisible à quelques centimètres de vous dans laquelle vous n’aimez pas trop qu’un inconnu rentre. Ici, il ne semble pas poser de problème d’utiliser votre genoux comme accoudoir, votre épaule comme oreiller ou enfin de se coller généreusement sur une des parties de votre corps, même la tête. Cela peut paraitre drôle et farfelu mais c’est réellement ce que nous avons vécu, un peu surpris, lors de nos trajets en bus publique, et lorsque nous devons faire 12h de suite entassés et sous le soleil, c’est long.
Budget
Les grosses dépenses lors de notre séjour concernent les droits d’entrée des différents lieux ou monuments ainsi que les guides pour le trek et notre marche dans le parc national du Chitwan. Hormis cela, le logement et la nourriture ne coutent vraiment pas cher. Tout compris (logement, nourriture, transport, guides, entrées, visas…), 29 jours nous ont couté 1007 euros, soit un peu moins de 35 euros par jour pour 2.

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Apr
2
2010
Elise avait rencontré sur Paris, Véronique, membre de l’Association Pomme Cannelle, chargée du recrutement des bénévoles, afin de se renseigner sur ce que l’on pourrait faire une fois au Népal. L’Association a pour vocation d’aider les enfants à sortir de la rue à Katmandou. On peut vous le dire maintenant, c’est la première fois que nous avons vu autant d’enfants ainsi livrés à eux même dans la rue, cela est terrifiant. Garçons comme filles (il y a quand même beaucoup plus de garçons) de tous les âges, errent dans la rue, sniffent de la colle, fouillent les décharges, mendient, jouent…
« Enfants en rupture, en situation de survie, sauvages, violents ou victimes, enfants délaissés, livrés à eux mêmes, tous témoignent du même désir d’être reconnus, écoutés, et aimés. C’est en restant au plus proche d’eux, et à leur écoute, qu’APC a mis en place au fil des années les structures d’accueil adaptées aux situations et besoins divers des enfants rencontrés. ». Texte provenant du site internet de Pomme Cannelle
L’Association Pomme Cannelle est française et ne comprend que des bénévoles. Cependant APC, structure népalaise de l’association qui agit sur place, est une ONG officiellement reconnue par le gouvernement népalais. Elle emploie, à temps complet ou partiel, plus de 40 personnes de nationalité népalaise: responsables des foyers, éducateurs, animateurs socioculturels, cuisinières, éducateurs de rue…
En prenant contact lorsque nous étions en France, nous avons pu transporter pour eux un sac d’affaires paramédicales et faire un don de vêtements et de matériels informatiques. Sur place, nous avons pu rencontrer Hervé, le fondateur de l’association. Il nous a fait visiter 2 foyers. Le premier est pour les enfants vivant dans la rue mais qui tentent de s’en sortir en suivant des formations par exemple. Ce sont souvent des enfants un peu plus âgés qui sont marqués par l’extrême difficulté de leur vie, ils sont durs, ils ont de multiples cicatrices et ont subi les ravages de la drogue. L’autre foyer accompagne les enfants prêts à tomber dans la rue, ils ont encore un lien familial mais vivent de façon précaire, ces enfants sont souvent très jeunes.

J’ai pu, pendant 2 autres journées, aider pour réparer des ordinateurs. Hervé souhaite mettre en place une correspondance par Internet avec une école française et il faut donc bricoler 2 ou 3 vieux ordinateurs pour en faire un en bon état de fonctionnement. Elise, a pu passer une après-midi avec une bénévole auprès d’enfants de 3 à 10 ans. Ensemble, ils ont chanté, dansé, rigolé. Ce sont des enfants en demande d’affection et donc très câlins même s’ils ne connaissaient pas Elise.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur cette association que nous connaissons maintenant un peu mieux, n’hésitez pas à nous contacter ou à visiter les sites Internet.
1 comment | tags: APC, Association Pomme Cannelle, Népal | posted in Népal
Apr
1
2010
Katmandou, capitale du Népal, est une ville surprenante et grouillante. Les petites ruelles du centre sont gorgées de magasins, de trishaws, de motos, de taxis, de chiens, de quelques vaches et de piétons qui essayent désespérément de se frayer un chemin. Dépaysement garantie.
Les conducteurs de trishaws signalent leur présence en appuyant sur une bouteille en plastique scotchée par le goulot à une petite trompette, cela est surprenant mais pas encore trop désagréable. Certains taxis ont des klaxons personnalisés aux multiples tonalités, ça change. Mais le pire, sans aucun conteste, ce sont les motos qui roulent le plus vite possible et klaxonnent en permanence pour que la route se libère. Les avertisseurs sonores des motos sont aigus et très puissants, c’est horrible !!!! Voila ce que nous avons détesté à Katmandou. En faisant donc abstraction des motos, nous avons aimé cette ville pleine de vie.
Nous avons passé environ 10 jours à Katmandou et dans sa région. La vallée de Katmandou est classée au patrimoine mondial de l’Unesco mais ce sont en fait 7 sites différents, éloignés parfois de quelques dizaines de kilomètres, qui sont classés. Nous les avons tous visités.
Il y a tout d’abord les 3 « Durbar Square » des villes de Katmandou, de Patan et de Bhaktapur. Ce sont les anciens palais des centres villes, construits dans un style très particulier, en bois magnifiquement sculpté et en brique. C’est la première fois que nous voyons une architecture de ce style. Les palais et les temples sont tous impressionnants mais le plus beau et aussi le plus chère est, sans aucun doute, celui de Bhaktapur. Cette ville nous a enchanté par son calme, la beauté de ses bâtiments et sa vie encore un peu à l’ancienne dans ses petites rues.
Il y a ensuite les 2 temples hindouistes de Pashupatina et de Changu Narayan.
– Pashupatina est un temple très important pour les hindouistes dans lequel on vénère Shiva. C’est aussi un lieu de crémation : lorsqu’une personne décède, elle est incinérée sur un bucher en suivant tout un rituel sur le bord de la rivière Bagmati. Ce lieu nous a marqué et nous a mis mal à l’aise. En effet, c’est ici que se rassemblent beaucoup de mendiants ayant des problèmes physiques (membres coupés, aveugles…), femmes et enfants demandant la charité et de nombreux sadhus qui demandent de l’argent pour se faire prendre en photo, on se croirait à Calcutta. De plus, nous sommes à proximité des familles endeuillées pleurant le défunt, qui préparent et allument le bucher sans aucune intimité. Nous ne comprenons pas vraiment la place des touristes ici.
– Nous avons beaucoup apprécié Changu Narayan, c’est un très ancien et très beau temple, dans un mignon petit village de briques rouges très peu visité par les touristes (nous étions seuls). Nous avons continué notre marche à travers champ une bonne heure depuis ce temple pour rejoindre le village de Sankhu, lui aussi traditionnel et à l’abri du tourisme de masse mais beaucoup plus grand et moins joli.
Nous avions connu les temples bouddhistes mongols avec les offrandes odorantes de lait, beurre, gâteaux, bonbons et vodka. Les offrandes dans les temples hindouistes sont beaucoup plus colorées et beaucoup plus nombreuses. On retrouve du riz, des bananes, du yaourt, des lampes à beurre, des fleurs et du sindur (poudre rouge aussi utilisé pour les tikas que les hindouistes s’appliquent au milieu du front). Le tout ne sent pas mauvais mais laisse une impression de saleté car chaque divinité sculpté dans la pierre est recouverte de ces dons.

Enfin, pour terminer cette présentation patrimoniale, les 2 temples bouddhistes de Botnath et de Swayambhunath (Monkey Temple ou temple des singes).
– Botnath est un des plus grands temples bouddhiste du monde. Avec la multitude de temples environnants, c’est un des repères principaux pour la grande communauté tibétaine réfugiée au Népal.
– Swayambhunath est quant à lui un lieu intéressant car il permet d’avoir un aperçu des pratiques religieuses bouddhistes, de plus il offre une vue panoramique sur Katmandou mais le plus drôle c’est qu’il est occupé pas de nombreux macaques venus récupérer les offrandes pour se nourrir.
Les macaques sont présents dans de nombreux temples et même à Katmandou, ils sont sacrés et donc souvent nourris. C’est ainsi qu’ils n’ont plus peur de l’homme et envahissent certains territoires, ils sont espiègles, voleurs et parfois agressifs.


Comments Off on Népal – Katmandou et sa vallée | tags: Bhadgaon, Bhaktapur, Botnath, Changu Narayan, Katmandou, Monkey Temple, Népal, Pashupatina, Patan, Sankhu, Swayambhunath, Temples des singes, Unesco, Vallée de Katmandou | posted in Népal
Mar
28
2010
Bien qu’on se soit promis de bien se reposer et de ne plus trop bouger après notre trek en montagne, nous sommes repartis pour 2 journées et demie de marche dans la jungle du parc national de Chitwan, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous avons commencé par une promenade en canoë de 2 heures sur la rivière longeant le parc afin de rejoindre le début de notre parcours. Nous avons aperçus une multitude d’oiseaux (beaucoup de martins-pêcheurs, un magnifique marabout, des perruches, des ibis, des faucons, …) mais aussi 3 beaux gavials (crocodile à la mâchoire longue et fine et aux dents males agencées).

Nous sommes ensuite partis à pied, entourés par 2 guides, un devant et un derrière pour notre sécurité, à la recherche des espèces protégées. Nous nous sommes sentis d’un seul coup peu de choses lorsque l’on sait que nous sommes sur le territoire des rhinocéros unicornes indien, des ours lippu, des éléphants d’Asie ou encore des tigres du Bengale. Avant de commencer la marche, voici les consignes de sécurité promulguées par nos guides et elles ne sont pas anodines, il y a des attaques assez fréquemment, surtout de la part des rhinocéros. A noter que notre seule arme de défense est le bâton en bambou que possède chacun de nos guides. Si un rhinocéros charge, il faut grimper à un arbre, si ce n’est pas possible il faut se cacher derrière un gros arbre et si ce n’est pas possible il faut courir en zigzag et laisser tomber son sac pour gagner quelques secondes. Si un ours attaque, il faut se regrouper tous ensemble, taper au sol avec les bâtons et crier pour essayer de l’effrayer. Concernant le tigre, le guide n’en parle même pas, il attaque rarement et s’il attaque vraiment, il n’y a pas grand-chose à faire…
La végétation est très variée, de la forêt sèche à la forêt très humide en passant par des zones de hautes herbes. Nous sommes passés un peu partout, empruntant des chemins tracés ou coupant au milieu de nul-part. Lors de ces 2 journées et demie de marche en pleine chaleur, facilement 35°C, ce qui change après les -3°C d’il y a une semaine, nous avons pu observer 4 rhinocéros dont 2 fois en plein milieu du chemin. Le second, un mâle imposant faisant environ 4 tonnes, nous a regardé, a marqué son territoire puis a continué sa route… De plus nous avons vu plusieurs crocodiles des marais, une multitude de cerfs, un sanglier et beaucoup de beaux oiseaux mais nous n’avons pas vu d’ours et encore moins de tigres… On peut se rassurer, aucun autre touriste que nous avons rencontré n’en a vu. A titre d’exemple, un guide de l’agence travaillant ici depuis 10 ans n’a vu des tigres que 4 fois (il y en a environ 110 dans le parc).

Lors de cette excursion, nous avons dormi dans un tout petit et très joli village Tharu situé en bordure du parc. L’hébergement est plus que sommaire mais les gens sont accueillants et très souriants, nous sommes ravis.

Après ces longues journées de marche sous la chaleur écrasante, nous sommes heureux de retrouver notre guest house à Sauhara (village principal autour du parc) avec son beau jardin ombragé. Pour terminer notre séjour à proximité de cette réserve, nous avons fait le classique tour à dos d’éléphant dans la jungle. Après avoir passé de si beaux moments seuls dans le parc, sans un bruit, c’est déconcertant de voir autant de touristes, bêtement assis sur ces éléphants. Mais nous en faisons parti et le pire c’est que nous voyons beaucoup mieux les animaux depuis le dos des éléphants qu’à pied. En seulement une heure, nous pouvons approcher 2 rhinocéros prenant leur bain à quelques mètres de nous, alors qu’à pied nous ne pouvions aller à moins de 50 mètres à cause du danger. De plus les biches ne bougent quasiment pas à l’approche du pachyderme alors qu’elles détalaient de loin aux bruits de nos pas. Nous verrons aussi 2 crocodiles et quelques macaques.

5 comments | tags: Chitwan, Crocodile, Eléphant, Eléphant d’Asie, Gavials, Népal, Ours lippu, parc national de Chitwan, Rhinocéros unicorne indien, Sauhara, Tigres du Bengale, Unesco | posted in Népal
Mar
21
2010
Nous voila tout juste revenus de notre trek que nous avons fièrement terminé, cela nous a pris 13 jours. Pour être précis, nous avons réalisé 2 treks qui sont l’un à côté de l’autre : le trek du Langtang et celui de Gosainkund. Nous sommes partis seulement avec un guide, nous ne voulions pas prendre de porteur car cela nous semblait bizarre que quelqu’un porte péniblement nos affaires (un porteur peut transporter jusqu’à 24kg de bagages et gagne très peu sa vie). Nous avons alors fait de tous petits sacs afin de ne pas accroitre la difficulté du trek. Les journées de marche débutent tôt le matin vers 7h30 pour finir vers 14-15h, ce qui nous laisse le temps de nous reposer tout en admirant le paysage.
Nous avions choisi ce trek car les paysages sont variés, de la forêt, des vues impressionnantes sur de hauts cols enneigés et aussi parce qu’il est beaucoup moins fréquenté que ceux des Annapurnas ou de l’Everest. Et en effet, nous avons croisé que quelques touristes que nous retrouvions soir après soir, ce qui était plutôt sympa. Cependant, cela reste un sentier aménagé pour les treks, la présence de multiples lodges nous rappelle la place importante du tourisme au Népal. De nombreux Népalais vivent essentiellement grâce au tourisme, leur vie isolée dans les montagnes s’est peu à peu modifiée. Malgré tout, elle reste très rudimentaire avec des conditions climatiques extrêmes, il faut encore aller chercher l’eau et le bois et il y a très peu d’électricité. Nous avons été un peu déçus par l’accueil dans certains lodges, le dialogue se limitait à un simple bonjour et pas grand-chose de plus. Il y avait au final assez peu d’échanges avec les gérants des pensions.

Sur les 13 jours, nous avons du consacrer 2 jours de transport depuis/vers Katmandou. Pour information, la ville de départ du trek, Syabrubesi, ne se situe qu’à 145km de la capitale mais il faut compter 10h de bus pour s’y rendre ; on vous laisse imaginer l’état des routes.
Les 2 premières journées de marche se déroulent entre 2 grandes montagnes en longeant la rivière Langtang Khola. Nous montons rapidement en altitude, un peu plus de 1000m de dénivelé positif par jour, c’est usant. Il n’y a pas de vues dégagées vers les hauts sommets, nous sommes la majorité du temps dans une forêt très calme où des rhododendrons de taille imposante colorent le paysage. Nous observons longuement des singes (langurs), des ruches géantes et de multiples oiseaux colorées. Après cette longue montée de 2 jours, nous continuons plus doucement pour arriver à 3800m d’altitude dans un village de type tibétain. Nous ressentons déjà le manque d’oxygène. Nous sommes sur des plateaux dégagées qui nous permettent d’admirer de hautes montagnes telles que Langtang Lirung (7234m) et Langtang II (6561m) ainsi que de beaux glaciers.

Cela fait 4 jours que nous sommes partis et nous faisons demi-tour pour repasser sous 2000m et repartir sur le trek de Gosainkund. Nous passons par de jolis villages comme Thulo Syabru où les gens cultivent en terrasses. Nous montons en 3 jours vers Gosaikund, site d’un grand pèlerinage hindou au mois d’août, durant lequel des milliers de sâdhus montent jusqu’aux lacs sacrés ; nous admirons ces trois lacs enneigés. Ce sera notre nuit la plus élevée, 4380m, il n’y a que 58% d’oxygène à cette altitude par rapport au niveau de la mer.
Lors de cette ascension, nous avons eu un temps mémorable. Dés le début d’après-midi, les nuages s’emparent de la vallée, on ne voit qu’a quelques mètres, il fait très froid et il neige ou il grêle. Les lodges construits en bois ne sont pas isolés, le vent s’engouffre de partout et les népalais ne semblent pas savoir fermer les portes… Seule la pièce où nous mangeons est chauffée mais uniquement à partir d’une certaine heure et s’il fait suffisamment froid même pour un Népalais. L’attente devant le poêle éteint est parfois interminable. Une fois le feu allumé, nous restons collés au poêle, nous brulons devant et nous sommes gelés derrière. Dans les chambres c’est horrible, la température descend très facilement en dessous de 0, un touriste nous dira grâce à son thermomètre qu’il a fait -3°C. Ha ! Et petit détail, voulant porter le moins possible, nous n’avions pris qu’un seul duvet et Fred dormait avec les quelques couvertures mis à disposition dans les refuges, heureusement elles sont bien chaudes mais ne sentent pas la rose.

Ces petits moments de fraicheurs ont au moins eu l’intérêt d’enneiger toutes les montagnes au dessus de 3500m ce qui n’a fait que sublimer encore ces paysages magnifiques. De plus la vue était malgré tout extrêmement claire et dégagée de 7h à 14h ce qui nous laissait largement le temps d’en prendre plein les yeux. Quel bonheur de marcher dans la neige et sur la glace de bonne heure et couvert chaudement avant que le vent ne se lève. Lors de cette excursion, nous avons pu admirer d’impressionnantes vues sur Ganesh Himal (7406m), Manaslu et la fameuse chaine des Annapurnas. Nous avons même pu voir au loin un sommet de plus de 8000m.

Le plus difficile pendant ce trek n’est pas le manque d’oxygène ou les longues journées de marche, mais le froid associé au manque de confort. Les lits se résument pour le plus souvent à une planche avec un matelas de 2 ou 3 centimètres d’épaisseur et la nourriture en montagne n’est pas ce qu’il y a de plus attrayant (riz ou pates chinoises essentiellement).
Pour couronner le tout, nous avons été victime d’une indigestion alimentaire dés le premier soir du trek. Nous voulions boire de l’eau de la rivière pour éviter l’accumulation de déchets en plastique et limiter le travail pénible des porteurs. Après cette première journée de marche, nous avons donc rempli notre bouteille avec l’eau de la rivière, mis une pastille purifiante, et nous avons bu 1 litre dans la soirée… S’en est suivi une nuit horrible (crise de fièvre, vomissement, maux d’estomac, vertiges). Impossible de se lever le lendemain matin, c’est la première fois que nous avons été aussi malades en voyage. Cette journée de convalescence nous a empêché de faire une excursion prévue 2 jours plus tard sur un somment à 4600m. On vous épargne les détails des jours suivants, mais il nous aura fallu toute de même 4 ou 5 jours avant de retrouver toutes nos forces et c’est donc en marchant péniblement que nous avons débuté ce si beau trek.

9 comments | tags: Bamboo, Dhunche, Gosainkund, Kyanjin Gompa, Kyanjin Ri, Lac Gosaikund, Lama Hôtel, Langtang, Langtang II, Langtang Ri, Laurebina Yak, Népal, Renche, Sin Gompa, Syabrubesi, Thulo Syabru, Trek | posted in Népal
Mar
2
2010
Nous avons réellement été séduits par la Birmanie, tout particulièrement par la gentillesse des gens et leur accueil, les sites historiques incroyables, le climat agréable en dehors des grosses villes et cette vie paisible et authentique dans les campagnes.
Nourriture
C’est difficile de bien manger en Birmanie, il y a peu de diversités gustatives. Nous avons essentiellement mangé des currys, des samossas et autres petites choses frites. On a parfois mangé chinois ce que d’ailleurs les birmans aiment aussi beaucoup : nouilles et riz sautés avec des légumes. Comme dans beaucoup de pays, il n’y a aucun dessert mis à part quelques fruits.
Le plat traditionnel du pays est le curry qui comporte de nombreux petits plats à volonté, une assiette de riz et parfois un petit peu de viande pas bonne et osseuse. Parmi les petits plats, seul 1 ou 2 sont à peu près bon, le reste se compose de poissons séchés ou marinés et de vieilles crudités mal lavées (il n’y a pas de frigo et pas d’eau potable). Les accompagnements que l’on a préférés étaient celui à base de poids chiches, les piments et la soupe de légume.

A noter par contre, la nuit dans une guest house inclut toujours le petit déjeuner. Il est souvent bon et complet : toasts, œufs, fruits, thé et café.

Transport
L’état des routes est variable selon les régions. Nous avons aussi bien emprunté des « autoroutes » où les bus peuvent aller à 110 km/h mais aussi des chemins de terre en montagne où la majorité des passagers est malade. A noter qu’il y a très peu de circulation sur les trajets de longues distances, très peu de voitures et essentiellement des bus et des camions.
Nous n’avons utilisé que des transports en commun qui sont destinés aux locaux. Dans les bus, seules quelques places sont disponibles pour les étrangers et il est impossible d’avoir celles de devant. Les trajets sont longs (de 6h à 15h pour nos trajets) et la cohabitation n’est pas toujours facile : vomis, rots, raclement de gorge profond, grignotage ou crachat suite au masticage de la noix de bétel.
Les bus sont vieux mais assez confortables, cependant, ils sont aussi utilisés pour transporter de la marchandise. Il est par exemple impossible de mettre ses pieds sous les sièges, emplacement déjà occupé par les briques de lait.
Enfin, dans tous les bus, nous avons eu le droit au karaoké en boucle et extrêmement fort (on commence à connaitre quelques chansons) et aux téléfilms birmans. Les gens adorent, chantent et rigolent beaucoup.
Bétel
Beaucoup d’hommes et quelques femmes chiquent continuellement des noix de bétel, enduis de chaux vive et le tout enroulé dans une feuille de bétel. Cela abime terriblement les dents, certains n’en ont quasiment plus ou dans le meilleur des cas elles sont toutes rouges. Le fait de mastiquer ce mélange produit des crachats rouges vifs que l’on retrouve un peu partout sur les trottoirs.
Budget
La Birmanie est un pays très peu onéreux si l’on mange et voyage comme les locaux : pas d’avion ni de long trajets en taxi. Pour 2 personnes, tout compris, 26 jours nous ont couté 523 euros, soit 20 euros par jour.
2 comments | tags: bilan, Birmanie, budget, Myanmar (Birmanie), nourriture, transport | posted in Birmanie
Mar
1
2010
Après ces 3 jours de trek fatigants, nous arrivons à Inthein, petit village situé au sud-ouest du lac Inle. Nous prenons un bateau pour remonter tout le lac en une heure et finalement rejoindre notre ville de destination : Nyaugshwe.
Nous avions prévu de consacrer 6 jours pour découvrir cette région, et nous avions peur que cela fasse trop. Au final, on aurait aimé rester un peu plus longtemps, nous avons été conquis par le lac et ses canaux, les villages environnants, le climat agréable, notre pension et son petit jardin accueillant… Bien que le lac Inle soit une des destinations les plus visitées de Birmanie, l’endroit est tellement vaste que les touristes sont éparpillés un peu partout.
Nous nous sommes promenés une journée sur le lac en bateau à la découverte des marchés, des jardins flottants, de la vie des pêcheurs, des villages sur pilotis et de leurs fabriques. Les bateaux traditionnels à fond plat, appelés sampans, sont utilisés d’une façon unique au monde. Les birmans utilisent une seule pagaie qu’ils enserrent d’une jambe pour avancer, de cette façon ils ont les 2 mains libres pour manipuler leurs filets de pêche par exemple. Pour les longs trajets, il existe aujourd’hui des sampans motorisés.

Les deniers jours, nous avons explorés les environs du lac à vélo à la recherche de petits villages. Petite anecdote : lors d’une promenade, le garde boue du vélo de location de Fred frotte sur sa roue. Nous nous arrêtons devant le stand d’un vendeur de Bétel (voir ce que c’est dans la partie bilan). Nous ne lui demandons rien mais l’homme s’approche, regarde, trouve la cause du problème et s’en va avec le vélo sans rien nous dire. Il revient 20 minutes plus tard avec le vélo réparé. Ça c’est la Birmanie !!! Nous repassons le soir avec des cadeaux que nous venons d’acheter pour le remercier, il semble vraiment très heureux.

Par pur hasard, nous avons eu la chance d’assister au festival de la pleine lune qui n’a lieu qu’une seule fois par an. Les moines et les nonnes de tous les monastères de la région (entre 500 et 600), se regroupent autour d’un grand stupa. Les uns à la suite des autres, ils passent dans la foule qui fait des offrandes (riz, sachet de soupe, gâteau, argent…). De nombreuses échoppes sont installées tout autour afin d’offrir à la population la possibilité de manger ou boire. Des matchs de foot et de volley sont organisés, un concert est même prévu en soirée. Cela ressemble à une grande fête au village.


6 comments | tags: Birmanie, Inle, Lac Inle, Myanmar (Birmanie), Nyaugshwe, Paya Yadana Man Aung | posted in Birmanie
Feb
23
2010
Après une journée de bus complète qui nous a permis de réviser les tubes birmans au karaoké (départ 5h du matin et arrivée à 4h du matin), nous voilà à Kalaw. Petite ville très paisible, nous sommes séduits. Un grand marché, regroupant différentes ethnies des villages environnants, est organisé tous les 5 jours. Nous avons eu la chance d’y assister lors de notre première journée. Tous les produits sont présents, des cacahuètes à la papaye en passant par le poisson ou les abats de viande.
Une journée de repos supplémentaire et nous partons pour 3 jours de trek pour rejoindre le lac Inle. Ce sera un bon entrainement avant le Népal. Nous sommes accompagnés par 3 espagnols, une américaine et un autrichien, tous très sympas et du même âge que nous. Nous traversons de multiples villages, les paysages sont superbes avec cette terre rouge. C’est actuellement la saison sèche, les rizières sont vides, ce qui est un peu dommage. Le trek est plus touristique que celui de Hispaw, 4 autres couples font le même parcours que nous, mais cela reste raisonnable, chacun allant à sa propre vitesse, nous ne les croisons qu’assez rarement.

Nous passons la première nuit dans un petit village d’une quinzaine de maison. Fred avec les autres garçons du groupe s’essaye au « cane balle » avec les jeunes du village. C’est une sorte de volley-ball qui se joue avec un ballon en bambou et où il ne faut utiliser que les pieds et la tête. Les joueurs exercés arrivent à smatcher avec les pieds à plus d’1m70 de haut. Pour la seconde nuit, nous sommes accueillis dans un monastère de novices (apprentis moines). Dormant dans la salle de prière, nous sommes réveillés à 5h30 par le champ des élèves.

Comments Off on Birmanie – Kalaw | tags: Birmanie, Inle, Kalaw, Myanmar (Birmanie), Trek, village Palaung | posted in Birmanie
Feb
17
2010
Nous sommes depuis 5 jours à Hispaw, petite ville agréable situé au nord-est de la Birmanie, dans l’état shan. Nous avons passé la première journée à sillonner les champs et les environs à la rencontre des habitants et des paysans.
Accompagnés d’un guide, nous sommes ensuite partis pour 2 jours de trek, dans les montagnes qui abritent des petits villages Palaung isolés. Il faut compter une demi-journée de marche difficile pour accéder aux plus proches. Nous avions peur que cette excursion soit adaptée aux touristes, nous ne voulions pas tomber dans la démonstration artificielle des traditions. Finalement, cette région, comme le pays en général, étant encore assez peu touristique, les habitudes des villageois n’ont pas été modifiées ou perturbées pas ces quelques visites. Dans le village le plus reculée, les enfants ne nous interpellent pas comme habituellement avec de grands sourires, mais nous regardent de loin et certains se mettent même à pleurer. Cette réaction déstabilisante est cependant vite effacée par le sourire des parents qui consolent leurs enfants, ces derniers nous cherchant alors du regard quelques minutes plus tard.

Ici comme Mongolie, quelques familles acceptent de nourrir et de loger les randonneurs, contre une contribution choisie par nos soins. C’est une famille nombreuse qui nous a accueillis, des grands-parents aux petits enfants, avec laquelle nous avons pu partager quelques repas et quelques moments de vie. Nous avons dormi dans la maison, à même le sol avec quelques couvertures, ici les nuits sont très froides.
Lorsque nous étions au milieu des montagnes, nous avons pu avoir une discussion intéressante avec un homme concernant la situation politique du pays (dictature militaire). Il est triste de voir son pays dans cet état et semble très septique quand à une éventuelle amélioration à court ou moyen terme. Les généraux gèrent tout et utilisent tout l’argent. La discussion s’arrête assez brutalement, il semble inquiet et nous dis même qu’on pourrait être des agents secrets pour les militaires. Il conclut en disant qu’une telle discussion en ville, avec une oreille indiscrète, pourrait lui couter la prison.

Comments Off on Birmanie – Hispaw | tags: Birmanie, Hispaw, Myanmar (Birmanie), Palaung, Trek, village Palaung | posted in Birmanie
Feb
12
2010
Cette journée ne s’annonçait pas des meilleures mais elle a pourtant été riche en découvertes et en rencontres. Nous sommes arrivés à Mandalay vers 3h30 du matin et nous avons essayé de prendre un bus directement pour Hispaw. Tout étant fermé, nous avons patienté avec nos sacs sur un trottoir jusqu’à 5h. La Birmanie est vraiment un pays sûr et accueillant, même en pleine nuit, les quelques passant venaient nous voir pour proposer leur aide.
Les billets en poche pour le lendemain matin et nos sacs déposés à l’hôtel, nous avons commencés notre visite de Mandalay. C’est la 2ème plus grosse ville du pays et en plus d’être extrêmement bruyante et polluée comme Yangon, il y a peu de marché de rue. Cette ville ne nous a pas plus du tout.
Nous avons décidé d’aller voir le coucher de soleil à Amarapura, au niveau du pont U Bein, environ 15km au sud-ouest de Mandalay. Au lieu de prendre un taxi couteux, nous avons décidé de prendre les transports locaux : des pick-up. Ce fut une belle expérience. Ces pick-up sont équipés de 2 bancs à l’arrière et d’un toit pouvant accueillir à lui seul une dizaine de personnes assises. Ils s’arrêtent dès que quelqu’un lève la main sur le bord de la route et le but est d’en mettre le plus possible. Collés au milieu des birmans, nous avons fait l’aller sur un banc et le retour sur le toit. 15 kilomètres en environ 1 heure… Fred s’en souviendra : le toit est trop bas pour lui « aille la tête » et vu sa souplesse, assis en tailleur sur le toit « aille les genoux ».

Fred a longuement discuté avec un étudiant lors du trajet et avec un moine lorsque nous étions sur le pont. Des discussions très intéressantes qui nous ont permis de voir que malgré la censure en place et la dictature militaire au pouvoir, les birmans sont extrêmement bien informés de la vie internationale. Pendant la promenade en dessous du pont, Elise est restée jouer avec une petite fille de 3 ans une bonne heure. C’était une enfant de pêcheurs et sa famille n’était pas très loin d’elles en train de vider ses filets.

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Feb
11
2010
Après un trajet atypique en bus de nuit, seuls avec les birmans, les denrées stockées un peu partout, le karaoké et les séries B en boucle, nous voila à Nyaung U, petit village à proximité des temples de Bagan. Cette vaste plaine d’un peu plus de 60 km², fut autrefois recouverte d’environ 4400 temples. Il en resterait aujourd’hui un peu plus de 2000.
Pendant 3 jours, avec nos vélos de location, nous avons sillonné à travers les temples en empruntant des petits chemins de terre. C’est réellement incroyable d’en voir autant en si peu d’espace. Il y en a de toutes les tailles : des tous petits de 3-4 mètres de haut jusqu’au plus haut de 63m. Malgré que Bagan soit un des sites les plus touristiques de Birmanie, il y a tellement de temples que nous avons croisés très peu d’autres personnes. Nous avons pu assister à 3 couchers de soleil depuis les terrasses de différents temples ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur la plaine.

Le village où nous logeons est très mignon, les maisons sont faites de fibres naturelles tissées et sont entourées de chemin en terre. Notre passage dans un petit monastère et dans le grand marché très animé, a été propice à de nombreux échanges avec la population. Elise, en portant la tenue traditionnelle, a pu entamer des discussions à l’aide de gestes et quelques mots d’anglais. Les femmes riaient en voyant la façon dont Elise avait attaché son tissu, plusieurs l’ont aidée à bien le mettre.

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Feb
8
2010
Après 2 jours passés à Bangkok, nous voila à Yangon, capitale de la Birmanie (Myanmar). Cette ville est hallucinante, elle ressemble à un marché géant permanent. Partout sur les trottoirs, les birmans installent des petits stands de nourritures, d’objets divers ou de vêtements. Des poules, des chiens et des chats partagent le quotidien des marchands. C’est une ville qui grouille de vie.
Les gens sont adorables : les femmes et les enfants nous sourient tout le temps , Les hommes n’hésitent pas à nous accoster pour nous demander d’où nous venons ou si nous avons besoin d’aide.
Malgré cette joie de vivre apparente, il ne faut pas oublier que les conditions de vie de la population sont difficiles. De l’eau croupit et les déchets s’amoncellent un peu partout dans les rues. Les bâtiments sont pour la majorité, bien qu’habités, complètement délabrés.

Hier soir, nous avons découvert la fameuse Paya Shwedagon. Ce stupa de 98m de haut et recouvert de 60 tonnes d’or pur est d’une incroyable beauté. La multitude de temples entourant ce stupa, les birmans priant et faisant des offrandes contribuent à la magie de ce lieu.
Nous avons été très touchés par ce premier contact avec la population, mais nous sommes tout de même pressés de quitter ces énormes villes que sont Bangkok et Yangon. Nous partons ce soir pour Bagan en espérant trouver un peu plus de calme.
3 comments | tags: Birmanie, Myanmar (Birmanie), Paya Shwedagon, Yangon | posted in Birmanie
Jan
6
2010
Nous sommes toujours heureux de partir en voyage. Oui, mais partir à quelles conditions ?
Les impacts du tourisme
Le fait de voyager est avant tout une envie de découvrir de nouveaux paysages, d’aller à la rencontre des populations et de leurs modes de vies, de visiter des sites historiques uniques, mais aussi de se confronter à la nature.
Le tourisme est dévastateur dans certaines régions ou dans certains pays. L’appel de l’argent est souvent trop tentant au regard du respect des gens, des animaux ou de la nature.
On peut parler rapidement des femmes girafes (Padaung) en Thaïlande ou en Birmanie. Elles sont “parqués” dans des villages pour que des touristes, en mal d’exotisme, viennent prendre quelques photos. Si les touristes arrêtaient d’aller dans ces parcs odieux, tout ceci prendrait fin en peu de temps. Mais malheureusement, le tourisme apporte tellement d’argent, cette pratique progresse rapidement. Un peu plus d’infos sur hermaphrodite.fr.
On peut aussi parler des pauvres éléphants maltraités à Bangkok, les chevaux rachitiques tirant des carrioles à touriste à Marrakech ou enfin les ânes de Santorin transportant des personnes un peu trop feignantes ne voulant pas gravir seules les quelques marches.
Il ne faut pas oublier notre belle planète. On voit, par exemple, trop d’hôtels immondes dépayser des lieux splendides, tout ça par l’appât du gain. Ces énormes complexes polluent les paysages visuellement mais aussi les rivières ou les mers avoisinantes.
Alors tout ceci pour dire, que même si l’on est conscient de ces dérives du tourisme, nous ne sommes pas totalement irréprochables. Le simple fait de partir à l’autre bout du monde pollue. Et oui, à défaut d’y aller en vélo nous prendrons bien l’avion. Donc il faut savoir faire la part des choses et faire attention le plus possible à nos effets sur notre environnement.
Notre engagement
Sur place, nous choisirons le plus possible des petits logements chez les habitants ou des petits hôtels intégrés à l’architecture locale (guest house, lodge). Nous essaierons de polluer le moins possible en prenant des transports en commun, en utilisant des savons biodégradable et en limitant au maximum nos déchets. Nous éviterons les sites aménagés exclusivement pour les touristes.
Compensation carbone
Lorsque j’entendais, Yann Arthus Bertrand ou Nicolas Hulot, conclurent leurs émissions en disant qu’ils compensaient carbone, je trouvais cela un peu dérangeant. Je trouvais un peu facile ce principe de polluer, mais de compenser avec de l’argent pour se donner bonne conscience. A bien y réfléchir, il s’agit simplement de réduire son impact. Et c’est mieux que rien…
Pour notre voyage c’est pareil, nous allons polluer, oui malheureusement ! Mais malgré tout, nous voulons vraiment faire ce voyage et donc prendre l’avion. Donc à défaut de ne pas polluer nous allons compenser nos émissions de Co2 en participant à un projet de développement au Cambodge.
Présentation du projet de développement du GERES au Cambodge

Au Cambodge, le bois couvre plus de 80% des besoins en énergie. Il est notamment utilisé pour la cuisson des aliments. Un projet de recherche et développement (CFSP Cambodian Fuelwood Saving Project) mis en œuvre par le GERES a développé un modèle de foyer de cuisson domestique amélioré, le New Lao Stove (NLS), qui permet d’économiser plus de 35% de charbon de bois (en laboratoire) par rapport aux foyers traditionnellement utilisés.
Depuis 2002, l’ONG française GERES s’est engagé dans la diffusion massive du NLS. Cette action a permis d’impliquer de manière indirecte une part importante de la population cambodgienne dans la préservation de la forêt et de l’environnement.
Aujourd’hui, la réussite de ce projet réside dans la réduction reconnue des émissions carbone entre 2003 et fin 2007 (320 000 TeCO2) et en évitant la destruction de 240 000 tonnes de bois.
En plus d’être écologique, ce projet est humanitaire. Il a permis de créer des emplois et d’améliorer les conditions sanitaires des utilisateurs. La pénible tache de la récolte du bois est sensiblement réduite car ces foyers de cuisson améliorés nécessitent moins de combustible. De plus ils émettent moins de particules en suspension par rapport aux foyers traditionnels, ce qui améliore les conditions de vie des familles.
Calcul de la compensation
Il est possible de calculer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sur des sites comme actioncarbone.org ou co2solidaire.org. Les émissions pour nos 3 vols A/R sont estimées entre 11 et 14 TeCo2. Notre compensation s’élève à 271 euros pour:
- Aller/Retour Paris – Bangkok pour 2 personnes
- Aller/Retour Bangkok – Rangoon pour 2 personnes
- Aller/Retour Bangkok – Katmandou pour 2 personnes

Liens des sites
- geres.eu : projets du GERES au Cambodge
- GoodPlanet.org : association fondée par Yann Arthus-Bertrand.
- CO2Solidaire : opération de compensation volontaire et solidaire lancée en 2004 par l’ONG GERES.
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Jan
3
2010
Voilà certainement le point le plus ennuyeux et le plus rebutant d’un tel projet. Le plus difficile, quand on part plusieurs mois en voyage, n’est pas d’être assis face à la montagne à lire un livre paisiblement. Non, le plus difficile est bien de gérer toute la paperasse avant le départ.
Santé
S’il y a bien quelque chose que nous connaissons mal, c’est bien tout ce qui tourne autour de la santé. Mais pour un voyage de 5 mois, nous avons décidé de bien faire les choses. Nous avons pris un rendez-vous à l’Institut Pasteur. Le bilan:
- Vaccins Hépatite A et Typhoïde
- Paludisme : nous emporterons chacun une boite de malarone pour traitement curatif mais nous ne prendrons rien en préventif.
Les liens utiles du site:
Les assurances
- Mutuelle – nous conservons notre mutuelle d’entreprise
- Assurance rapatriement – avec les cartes Visa et MasterCard
Les 90 premiers jours du voyage sont couverts avec la carte Visa Premier ou MasterCard Gold.
Il n’est pas possible de cumuler la garantie sur le temps, même si on dispose de plusieurs cartes visa ou MasterCard. On ne peut être couvert que les 90 premiers jours du voyage. L’assureur demande systématiquement une copie du billet de départ, billet électronique ou talon de cartes d’embarquement, à défaut il réclame la copie intégrale des passeports avec les tampons d’entrée de sortie des pays visités en cas de doute pour définir les dates de voyage et la résidence fiscale.
Par contre les plafonds de prise en charge des frais médicaux et d’hospitalisation sont cumulables, c’est à dire que si vous avez une carte visa avec une prise en charge de 11.000 euros et que cette somme est dépassée lors d’une hospitalisation, vous pourrez utiliser vos autres cartes visas ou MasterCard pour la prise en charge du complément et ce en utilisant autant de cartes que vous voulez.
Enfin, pour le trek au Népal, des agences demandent une attestation d’assurance comportant le secours en hélicoptère en cas d’accident en montagne. Ceci est possible avec Visa Premier, mais pour en bénéficier il faut avoir effectué au moins un paiement avec la carte en relation avec le trek (location, agence, logement…).
FAQ Visa
FAQ MasterCard
- Assurance rapatriement – avec AVI Internationnal
Les solutions proposées par les cartes de paiement étant limitées à 90 jours, il faut souscrire une autre assurance. Nous avons choisi de prendre le plan Marco Polo d’AVI Internationnal à 49 euros par mois.
Changer le contrat pour une assurance repos (la voiture reste en stationnement). Beaucoup moins chère mais personne ne peut rouler avec le véhicule.
Visas
- Thaïlande : visas de 30 jours en arrivant à l’aéroport et 15 jours par les frontières terrestres.
- Laos et Cambodge : visas de 30 jours aux frontières terrestres.
- Népal : visas de 30 jours à l’aéroport.
- Vietnam : visas de 30 jours à demander à l’ambassade du Cambodge. Attention, la durée de validité du visa commence à courir le jour de la délivrance.
- Birmanie : demande réalisée auprès de l’ambassade à Paris.
- Le site n’existe plus mais des infos ICI
- 60 Rue de Courcelles – 75008 Paris
- du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30
- 01 56 88 15 90
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Jan
2
2010
Mais où partir ?
On hésitait beaucoup entre Amérique latine et Asie du sud-est. L’Asie coûte un petit peu moins cher et la météo semble plus propice à cette période de l’année (Février à Juillet).
Nous avons choisi 5 pays pour 5 mois.
Myanmar (Birmanie)
Ce pays est réputé pour ses magnifiques paysages, ses temples incroyables, sa population très accueillante mais hélas aussi son régime politique autoritaire. La décision d’aller au Myanmar n’est pas simple. Devons-nous boycotter le tourisme pour lutter contre cette dictature militaire ou justement y aller pour ne pas oublier cette population déjà délaissée ? Nous avons décidé d’y aller en connaissance de cause et de façon réfléchie. Nous allons essayer d’utiliser le plus possible des services privés (restaurants, hôtels, bus), afin que notre argent aille le moins possible dans les caisses de l’état. Nous refusons de prendre l’avion ou des bateaux d’état même si cela nous empêchera d’aller dans des régions extrêmement attirantes telles que Kengtung ou Mrauk U.
Népal
A la base, c’est le Tibet qui nous intéressait mais il est trop difficile d’y accéder en ce moment, le Népal est donc une excellente alternative. Ce pays abrite le toit du monde (Everest), et 8 des 14 sommets de plus de 8000 mètres. Nous pensons faire notre premier vrai trek de 15 jours aux pieds des 8000. De plus, la vallée de Katmandou est un enchantement reconnu internationalement qui n’abrite pas moins de sept sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Cambodge,
Vietnam,
Laos
Ces 3 pays qui nous attirent sont faciles a visiter les uns à la suite des autres. Nous circulerons par la route ce qui nous donnera une totale liberté de déplacement (pas d’avions). Nous voulons prendre notre temps pour aller à la rencontre des habitants, découvrir leur culture et de leurs traditions.
Thaïlande
La Thaïlande ne fait pas partie des pays auxquels nous allons consacrer un mois. Cependant, nous y passerons plusieurs jours car tous nos vols arrivent à Bangkok. Nous rejoindrons le Cambodge et le Laos par voies terrestres, ce qui nous permettra de traverser quelques régions. Ce pays nous attire moins, il semble moins authentique car beaucoup plus touristique.

La question qui suit est : dans quel ordre ?
La contrainte principale étant la météo, nous nous sommes aidés du très bon guide “Où et quand partir en 2010 ?” de Jean-Noël Darde. Et voici les périodes idéales :
- Myanmar : fin octobre à fin février. Nous y allons en février.
- Népal : saison froide d’octobre à mi-mars. L’idéal pour un trek dans le Langtang semble avril. Nous y allons en mars.
- Cambodge : saison sèche en novembre – décembre. Canicule en mars et avril. Saison des pluies de début mai à début novembre. Nous y allons en avril.
- Vietnam : saison idéale à Hanoï en novembre et fin avril-début mai. Au centre (Da-Nang), la meilleure saison et la moins pluvieuse entre février et juin. Enfin dans le sud (Hô Chi Minh-Ville) de décembre à avril. Nous y allons en mai.
- Laos : saison sèche entre novembre et fin février. Période des grandes chaleurs de mars à début mai. Saison des pluies de début mai à mi-octobre. Nous y allons en juin.
Le planning prévisionnel

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Jan
1
2010
Qui sommes-nous ?
Elise et Fred, respectivement 26 et 27 ans. Pour nous contacter, utiliser le lien en haut de page : Contact.
Quand partir ?
Par rapport à notre mariage en juin 2009, notre voyage de noce en Mongolie en juillet-août et enfin le nouveau travail d’Élise en septembre, il est apparu qu’un départ début 2010 était la bonne période. Cela permet à Élise de travailler 5 mois et nous laisse suffisamment de temps entre ces événements pour préparer ce “long” voyage.
Quel rythme de voyage ?
Lorsque nous partons en voyage, nous aimons découvrir de nouveaux paysages, rencontrer la population locale et essayer de s’imprégner le plus possible de leurs habitudes de vies. Ceci n’est pas toujours facile lorsque nous partons que 2 semaines dans un pays.
Lors de ce voyage de 5 mois, nous souhaitons donc prendre du temps et consacrer environ 1 mois par pays (la durée des visas). Nous ne voulons pas tout faire ou tout voir, nous voulons avoir suffisamment de liberté pour choisir à la dernière minute ce que nous ferons demain et ainsi se laisser tenter par d’éventuelles opportunités de dernières minutes.
On prend donc nos billets d’avions et on verra la suite du programme sur place.
Pourquoi seulement 5 mois ?
Et bien hormis des histoires d’argent, il n’y a pas beaucoup de raisons. On serait bien parti un an ou plus, en continuant vers l’Amérique latine (Bolivie, Pérou, Argentine, Chili…), l’Amérique centrale puis du nord en terminant par l’Afrique et l’Okavango par exemple. Oui cela nous fait rêver, mais nous voulons aussi réaliser d’autres projets en France : une maison avec des enfants et un chien 😉 Alors 5 mois est un bon compromis, et puis on fera la suite d’ici quelques années.
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