Touristes mais responsables
Nous sommes toujours heureux de partir en voyage. Oui, mais partir à quelles conditions ?
Les impacts du tourisme
Le fait de voyager est avant tout une envie de découvrir de nouveaux paysages, d’aller à la rencontre des populations et de leurs modes de vies, de visiter des sites historiques uniques, mais aussi de se confronter à la nature.
Le tourisme est dévastateur dans certaines régions ou dans certains pays. L’appel de l’argent est souvent trop tentant au regard du respect des gens, des animaux ou de la nature.
On peut parler rapidement des femmes girafes (Padaung) en Thaïlande ou en Birmanie. Elles sont “parqués” dans des villages pour que des touristes, en mal d’exotisme, viennent prendre quelques photos. Si les touristes arrêtaient d’aller dans ces parcs odieux, tout ceci prendrait fin en peu de temps. Mais malheureusement, le tourisme apporte tellement d’argent, cette pratique progresse rapidement. Un peu plus d’infos sur hermaphrodite.fr.
On peut aussi parler des pauvres éléphants maltraités à Bangkok, les chevaux rachitiques tirant des carrioles à touriste à Marrakech ou enfin les ânes de Santorin transportant des personnes un peu trop feignantes ne voulant pas gravir seules les quelques marches.
Il ne faut pas oublier notre belle planète. On voit, par exemple, trop d’hôtels immondes dépayser des lieux splendides, tout ça par l’appât du gain. Ces énormes complexes polluent les paysages visuellement mais aussi les rivières ou les mers avoisinantes.
Alors tout ceci pour dire, que même si l’on est conscient de ces dérives du tourisme, nous ne sommes pas totalement irréprochables. Le simple fait de partir à l’autre bout du monde pollue. Et oui, à défaut d’y aller en vélo nous prendrons bien l’avion. Donc il faut savoir faire la part des choses et faire attention le plus possible à nos effets sur notre environnement.
Notre engagement
Sur place, nous choisirons le plus possible des petits logements chez les habitants ou des petits hôtels intégrés à l’architecture locale (guest house, lodge). Nous essaierons de polluer le moins possible en prenant des transports en commun, en utilisant des savons biodégradable et en limitant au maximum nos déchets. Nous éviterons les sites aménagés exclusivement pour les touristes.
Compensation carbone
Lorsque j’entendais, Yann Arthus Bertrand ou Nicolas Hulot, conclurent leurs émissions en disant qu’ils compensaient carbone, je trouvais cela un peu dérangeant. Je trouvais un peu facile ce principe de polluer, mais de compenser avec de l’argent pour se donner bonne conscience. A bien y réfléchir, il s’agit simplement de réduire son impact. Et c’est mieux que rien…
Pour notre voyage c’est pareil, nous allons polluer, oui malheureusement ! Mais malgré tout, nous voulons vraiment faire ce voyage et donc prendre l’avion. Donc à défaut de ne pas polluer nous allons compenser nos émissions de Co2 en participant à un projet de développement au Cambodge.
Présentation du projet de développement du GERES au Cambodge
Au Cambodge, le bois couvre plus de 80% des besoins en énergie. Il est notamment utilisé pour la cuisson des aliments. Un projet de recherche et développement (CFSP Cambodian Fuelwood Saving Project) mis en œuvre par le GERES a développé un modèle de foyer de cuisson domestique amélioré, le New Lao Stove (NLS), qui permet d’économiser plus de 35% de charbon de bois (en laboratoire) par rapport aux foyers traditionnellement utilisés.
Depuis 2002, l’ONG française GERES s’est engagé dans la diffusion massive du NLS. Cette action a permis d’impliquer de manière indirecte une part importante de la population cambodgienne dans la préservation de la forêt et de l’environnement.
Aujourd’hui, la réussite de ce projet réside dans la réduction reconnue des émissions carbone entre 2003 et fin 2007 (320 000 TeCO2) et en évitant la destruction de 240 000 tonnes de bois.
En plus d’être écologique, ce projet est humanitaire. Il a permis de créer des emplois et d’améliorer les conditions sanitaires des utilisateurs. La pénible tache de la récolte du bois est sensiblement réduite car ces foyers de cuisson améliorés nécessitent moins de combustible. De plus ils émettent moins de particules en suspension par rapport aux foyers traditionnels, ce qui améliore les conditions de vie des familles.
- La brochure
- La vidéo
Calcul de la compensation
Il est possible de calculer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sur des sites comme actioncarbone.org ou co2solidaire.org. Les émissions pour nos 3 vols A/R sont estimées entre 11 et 14 TeCo2. Notre compensation s’élève à 271 euros pour:
- Aller/Retour Paris – Bangkok pour 2 personnes
- Aller/Retour Bangkok – Rangoon pour 2 personnes
- Aller/Retour Bangkok – Katmandou pour 2 personnes
Liens des sites
- geres.eu : projets du GERES au Cambodge
- GoodPlanet.org : association fondée par Yann Arthus-Bertrand.
- CO2Solidaire : opération de compensation volontaire et solidaire lancée en 2004 par l’ONG GERES.
January 31st, 2010 at 2:05 pm
Coucou, je viens de prendre connaissance de votre blog, je le trouve très intéressant, j’ai juste pas tout compris concernant la compensation carbone, quelle contrepartie recevra l’association dont vous parlez??
January 31st, 2010 at 2:06 pm
Je viens de relire l’article et j’ai compris!! Désolé.
April 27th, 2010 at 2:20 pm
[…] projet que nous avons choisi d’aider en compensant notre voyage en Co2. Pour plus d’infos, voir notre article : “Touristes mais responsables”. Nous verrons ces feux ingénieux dans de nombreuses maisons et restaurants de rue, ils sont vendus […]