Cambodge – Bilan
Nous avons beaucoup aimé le Cambodge surtout grâce à ses habitants et les moments forts que nous avons vécus à Battambang et à Kompong Luong. Le site d’Angkor est majestueux mais il nous a un peu déçu par son afflux touristique et par son aseptisation (plus de végétation autour des temples, restauration parfois mal faite).
Lors de nos passages dans différentes villes du pays, nous avons pu voir à quel point la guerre était récente. Nous avons été confrontés à des scènes difficiles, il y a beaucoup de personnes mutilées, victimes des mines antipersonnel. Il faut savoir qu’il y a encore environ 300 accidents par mois liés à ces mines.
Notre seul regret pour ce pays est d’avoir renoncé à aller dans la région du Ratanakiri. C’est une partie isolée du Cambodge qui demande beaucoup de temps pour s’y rendre. Réputée pour ses treks sur des chemins de terre rouge, cette région semble être comparable aux paysages des treks que nous avions fait en Birmanie. Afin de rattraper un peu de temps que nous avions pris pour aller sur les îles de Thaïlande, nous avons décidé de continuer notre voyage vers le Vietnam plus rapidement.
Tenues vestimentaires
Chose amusante, Elise est très bronzée et parfois plus que certaines cambodgiennes, ce qui en étonne plus d’un. Ici, les femmes essayent d’avoir la peau la plus claire possible et se couvrent donc de la tête au pied alors qu’il fait 35°C : grand chapeau, masque, pull ou gilet à manches longues, gants, jean et chaussettes pour claquette. Ces femmes font donc remarquer à Elise sa couleur de peau et lui recommande de se couvrir… Autre particularité vestimentaire amusante, de nombreuses femmes se promènent toute la journée en pyjama à gros nounours. Elles disent trouver cela confortable, chaud et glamour 😉
Nourriture
Nous avons beaucoup apprécié la cuisine cambodgienne. Nos plats préférés sont l’amok (poisson ou poulet cuisiné avec du lait de coco dans une feuille de bananier et parfois servi dans une noix de coco), les divers curry de poulet et le loc-lac (bœuf mariné au citron). On a aussi adoré les crabes de Kep cuisinés au poivre vert de Kampot.
Au niveau des fruits, c’est tout simplement fabuleux, en effet nous sommes en pleine saison. Nous avons mangé les meilleures mangues de notre vie, de la papaye, des durians, des fruits du jacquier, des fruits du dragon, des mangoustans, des ramboutans, des pommes malaka, des longanes… Sans oublier les ananas, les bananes ou les noix de coco, il faut ajouter à ces fruits mangés nature, de délicieux jus de fruit ou milkshakes fruités.
Enfin, nous avons gouté une glace surprenante. Nous avions 2 belles boules de mangue avec… avec… du maïs, du riz vert et des petites boules vertes de poids chiches. Pal mal non ?!?! Surprenant mais pas mauvais.
Transport
Le réseau routier s’est grandement amélioré ces dernières années au Cambodge, les axes principaux sont maintenant tous bétonnés. Il est cependant toujours difficile d’accéder à des zones reculées comme le Ratanakiri.
Comme à chaque fois depuis le début de notre voyage, nous avons utilisés les bus publics pour passer de ville en ville. Il y a beaucoup de bus, ils qui ne coûtent pas très chers et sont ponctuels. Ce sont souvent des moments de rencontres avec la population locale mais aussi avec des voyageurs. Nous avons par exemple passé un agréable trajet en compagnie de 7 français de confession musulmane partis 4 mois en voyage spirituel en Asie. Une discussion très intéressante.
Pour nous promener dans les campagnes autour des villes, nous avons loué des vélos ou des motos. D’ailleurs ce ne sont pas tout à fait des motos comme chez nous, elles se situent entre la mobylette et une moto 125cm3 française. Elles sont plus puissantes qu’une simple mobylette car elles ont 4 vitesses, mais sont plus simples à conduire qu’une vraie moto car il n’y a pas d’embrayage.
Petite anecdote concernant la moto: à Kampot, en suivant tous les autres conducteurs, nous prenons une rue en sens interdit sur une dizaine de mètres juste pour aller nous garer. Un policier nous arrête et nous demande de payer 3 dollars d’amende. Je lui montre toutes les motos qui font la même infraction mais le policier ne bouge pas… J’accepte alors de payer uniquement si nous allons au poste de police et si j’ai un PV écrit. Le policier fait la tête, vérifie sans conviction mon permis de conduire français et me laisse filer. Un bakchich de 3 dollars l’intéresse mais une vraie amende au poste à 5 dollars le décourage. Vive la corruption… Lors de nos différents trajets à moto, nous avons vu des chauffeurs se faire siffler par des policiers, alors le conducteur ralentit, tend un billet et continue sa route sans s’arrêter…
Budget
La grosse dépense lors d’un voyage au Cambodge concerne le droit d’entrée pour la visite des temples d’Angkor. Le reste ne coûte vraiment pas cher. Tout compris (logement, nourriture, transport, guides, entrées, visas…), 14 jours nous ont coutés 460 euros, soit un peu moins de 33 euros par jour pour 2.