Jun 24 2010

Thaïlande – Parc national de Khao Yai

De retour pour la 4è et dernière fois en Thaïlande, nous avons dormi à Ubon Ratchathani en espérant faire un aller-retour le lendemain vers le temple de Prasat Khao Preah Viharn. Ce mystérieux sanctuaire, joyau de l’art khmer, est perché sur une colline sacrée et tourné vers Angkor. Il est sujet de discorde depuis des décennies entre le Cambodge et la Thaïlande car situé sur la frontière, chaque pays revendiquant sa propriété. Il est désormais acquis qu’il appartient au Cambodge mais on pouvait encore le visiter récemment depuis la Thaïlande. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et nous avons donc dû annuler nos plans…

Nous avons alors continué, avec 11h de bus catastrophique, vers le parc national de Khao Yai, classé par l’Unesco depuis 2005. Cette magnifique réserve de plus de 2000km², couverte par diverses catégories de forêt, abrite une faune riche et totalement sauvage. Il y a quelques sentiers de treks mais la majorité des visites se font… en voiture ! Et Oui ! Surprenant !

Comprenant qu’il était impossible de visiter correctement ce parc gigantesque par nos propres moyens, nous sommes partis avec 2 guides et un petit groupe sympathique. Nous avons sillonné le parc en pick-up et fait une petite randonnée d’un peu plus de 2h. Au final, nous avons vu des macaques rhésus, de nombreux gibbons aux champs magiques, deux scorpions et quelques cervidés. Deux moments inoubliables : l’observation d’une famille de 7 éléphants sauvages prenant leur bain dans une grande marre de boue au milieu des arbres et la découverte de la star des oiseaux du parc, le calao. Cet oiseau que nous avons longuement cherché est d’une beauté incroyable ! Enfin, lors de la marche, nous avons croisé quelques araignées surprenantes, un serpent se battant avec une grenouille, des fourmis et des thermites mais surtout énormément de sangsues…

En conclusion, nous sommes très contents d’avoir visité ce fabuleux parc accompagnés de deux formidables guides aux yeux affutés et amoureux de photos. Ils semblaient aussi heureux que nous à admirer et photographier ces animaux.

Et une petite nouveauté pour la fin, la vidéo d’un calao prise avec notre appareil photo.

Enfin, un petit mot pour le projet Kalaweit, mis en place pour venir en aide aux gibbons et siamangs captifs. Plus d’infos avec ce document ou directement sur le site de l’association : www.kalaweit.org.


Mar 28 2010

Népal – Chitwan

Bien qu’on se soit promis de bien se reposer et de ne plus trop bouger après notre trek en montagne, nous sommes repartis pour 2 journées et demie de marche dans la jungle du parc national de Chitwan, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Nous avons commencé par une promenade en canoë de 2 heures sur la rivière longeant le parc afin de rejoindre le début de notre parcours. Nous avons aperçus une multitude d’oiseaux (beaucoup de martins-pêcheurs, un magnifique marabout, des perruches, des ibis, des faucons, …) mais aussi 3 beaux gavials (crocodile à la mâchoire longue et fine et aux dents males agencées).

Nous sommes ensuite partis à pied, entourés par 2 guides, un devant et un derrière pour notre sécurité, à la recherche des espèces protégées. Nous nous sommes sentis d’un seul coup peu de choses lorsque l’on sait que nous sommes sur le territoire des rhinocéros unicornes indien, des ours lippu, des éléphants d’Asie ou encore des tigres du Bengale. Avant de commencer la marche, voici les consignes de sécurité promulguées par nos guides et elles ne sont pas anodines, il y a des attaques assez fréquemment, surtout de la part des rhinocéros. A noter que notre seule arme de défense est le bâton en bambou que possède chacun de nos guides. Si un rhinocéros charge, il faut grimper à un arbre, si ce n’est pas possible il faut se cacher derrière un gros arbre et si ce n’est pas possible il faut courir en zigzag et laisser tomber son sac pour gagner quelques secondes. Si un ours attaque, il faut se regrouper tous ensemble, taper au sol avec les bâtons et crier pour essayer de l’effrayer. Concernant le tigre, le guide n’en parle même pas, il attaque rarement et s’il attaque vraiment, il n’y a pas grand-chose à faire…

La végétation est très variée, de la forêt sèche à la forêt très humide en passant par des zones de hautes herbes. Nous sommes passés un peu partout, empruntant des chemins tracés ou coupant au milieu de nul-part. Lors de ces 2 journées et demie de marche en pleine chaleur, facilement 35°C, ce qui change après les -3°C d’il y a une semaine, nous avons pu observer 4 rhinocéros dont 2 fois en plein milieu du chemin. Le second, un mâle imposant faisant environ 4 tonnes, nous a regardé, a marqué son territoire puis a continué sa route… De plus nous avons vu plusieurs crocodiles des marais, une multitude de cerfs, un sanglier et beaucoup de beaux oiseaux mais nous n’avons pas vu d’ours et encore moins de tigres… On peut se rassurer, aucun autre touriste que nous avons rencontré n’en a vu. A titre d’exemple, un guide de l’agence travaillant ici depuis 10 ans n’a vu des tigres que 4 fois (il y en a environ 110 dans le parc).

Lors de cette excursion, nous avons dormi dans un tout petit et très joli village Tharu situé en bordure du parc. L’hébergement est plus que sommaire mais les gens sont accueillants et très souriants, nous sommes ravis.

Après ces longues journées de marche sous la chaleur écrasante, nous sommes heureux de retrouver notre guest house à Sauhara (village principal autour du parc) avec son beau jardin ombragé. Pour terminer notre séjour à proximité de cette réserve,  nous avons fait le classique tour à dos d’éléphant dans la jungle. Après avoir passé de si beaux moments seuls dans le parc, sans un bruit, c’est déconcertant de voir autant de touristes, bêtement assis sur ces éléphants. Mais nous en faisons parti et le pire c’est que nous voyons beaucoup mieux les animaux depuis le dos des éléphants qu’à pied. En seulement une heure, nous pouvons approcher 2 rhinocéros prenant leur bain à quelques mètres de nous, alors qu’à pied nous ne pouvions aller à moins de 50 mètres à cause du danger. De plus les biches ne bougent quasiment pas à l’approche du pachyderme alors qu’elles détalaient de loin aux bruits de nos pas. Nous verrons aussi 2 crocodiles et quelques macaques.